Selon le rapport du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) du 26 Novembre 2019, il faudrait réduire nos émissions de CO2 de 7,6% par an pour atteindre l’objectif de +1,5°C à la fin du siècle.
Rappelons à toutes fins utiles que la cible de l’accord de Paris est +2°C : mais l’ONU considère sans doute que ce serait trop facile, et stipule maintenant ce nouveau chiffre de +1,5°C qui n’a fait l’objet d’aucun consensus.
Jean-Marc Jancovici, dans son dernier livre « Climat, crises : le plan de transformation de l’économie française », sorti le 26 janvier 2022, considère qu’il faut les réduire de 5% par an pour “respecter nos engagements”.
Or, selon le bilan annuel du Global Carbon Project (GCP) publié vendredi 11 décembre 2020, les émissions de CO2 d’origine fossile ont connu une baisse record de 7 % en 2020, liée aux mesures de confinement prises contre l’épidémie de Covid-19.
Nous étions donc sur la bonne voie.
Entre parenthèses, cette baisse de 7% est totalement invisible sur la courbe d’évolution de la concentration du CO2 (site de référence de Mauna Loa) :
Mais donc, pour respecter les recommandations de l’ONU, il aurait fallu 2 crises Covid en 2021 ; il en faudrait 3 en 2022, … et ainsi de suite jusqu’en 2030.
On ne peut malheureusement pas confiner les gens plus de jours par an qu’il n’en existe.
Et donc il y a donc fort à craindre que la multiplication des Covid ne soit pas une solution qui puisse permettre d’atteindre les objectifs.
Mais on peut sûrement compter sur l’imagination fertile de nos “décideurs” et de leurs alliés électoraux pour proposer des solutions tout aussi stupides à un non-problème.
