(Editorial, The Wall Street Journal, 20 Janvier 2023, repris par nos amis de NetZero Watch)
Sa réponse semble être que ce dont le monde a le plus besoin pour lutter contre le changement climatique, c’est « d’argent, d’argent, d’argent, d’argent, d’argent, d’argent ». Il entend par là l’argent des autres.
John Kerry est l’envoyé du président Biden pour le climat dans le monde, et qu’on ne dise jamais qu’il manque d’enthousiasme pour la cause. Cette semaine à Davos, devant l’élite mondiale des spécialistes du climat, M. Kerry a prononcé un discours que tout le monde devrait lire pour sa déclaration franche de ce qu’il pense qu’il faudra faire pour sauver la planète des combustibles fossiles. À savoir, une militarisation totale du gouvernement et de l’industrie privée comparable à la lutte contre les nazis.
Le monde doit traiter le changement climatique comme la Seconde Guerre mondiale, lorsque « pour gagner la guerre, nous avons dû nous organiser pour prendre le contrôle du ciel et des mers et être capables de briser les remparts qui avaient été construits le long des côtes françaises, belges et néerlandaises », a déclaré M. Kerry.
Ce n’est pas exactement Winston Churchill qui a juré de se battre sur les plages, dans les champs et dans les rues, mais vous voyez l’idée. L’ancien secrétaire d’État a le mérite de reconnaître les coûts élevés et les autres obstacles à l’élimination des combustibles fossiles que la plupart des catastrophistes du climat préfèrent ne pas admettre en public.
« Regardons les choses en face, tout un tas d’entreprises dans le monde ont choisi de dire : « Je vais être net zéro d’ici 2050 », a-t-il déclaré. « Et vous et moi, nous savons qu’elles n’ont pas la moindre idée de la manière dont elles vont y parvenir. Et la plupart d’entre eux ne sont pas sur la bonne voie pour y arriver. »
C’est peut-être parce que personne d’autre ne le sait non plus, car avec la technologie actuelle, ce n’est pas possible. C’est certainement le cas des gouvernements des États-Unis et de l’Europe, qui se sont engagés à réduire à zéro leurs émissions de CO2 d’ici à 2050, mais n’ont pas mis en œuvre les politiques ou développé les technologies nécessaires pour y parvenir. Cela ne changerait pas grand-chose tant que la Chine et l’Inde continueront à construire des centrales au charbon pour alimenter leur croissance économique.
La Chine émet deux tiers de CO2 de plus que l’Europe et les États-Unis réunis. Même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels de réduction nette des émissions, le monde dépasserait le réchauffement de 1,5 degré Celsius par rapport aux températures du XIXe siècle. Le monde s’est déjà réchauffé de 1,1 degré.
M. Kerry s’est plaint des « masses de bureaucratie » telles que les réglementations en matière de permis qui nécessitent « 10 ans pour obtenir un plan d’implantation pour un parc éolien ou une centrale solaire ». En a-t-il parlé à M. Biden et à la gauche climatique ? Et comment le fait de confier une plus grande partie de l’économie aux planificateurs centraux du gouvernement va-t-il accélérer tout cela ?
Sa réponse semble être que ce dont le monde a le plus besoin pour lutter contre le changement climatique, c’est « d’argent, d’argent, d’argent, d’argent, d’argent, d’argent ». Il entend par là l’argent des autres.
« La clé, c’est la philanthropie », a-t-il déclaré. Traduction : Les gouvernements et les institutions financières doivent accorder des subventions et des prêts à faible taux d’intérêt aux pays pauvres sans attendre de retour financier. C’est l’idée qui sous-tend les réparations climatiques en faveur des pays à faible revenu que M. Kerry a promis aux États-Unis lors de la conférence des Nations unies qui s’est tenue en Égypte l’automne dernier.
M. Kerry a reconnu que cet accord dit de « pertes et dommages » était un pot-de-vin versé aux pays à faible revenu pour les inciter à réduire leurs émissions : « Nous devons le faire pour construire le consensus politique ». Il a également déclaré que les pays riches avaient l’obligation de financer la transition énergétique verte pour les pays pauvres par le biais d' »accords bancables », de « leviers » et de politiques de « prise en charge des premières pertes ».
Tout cela explique en grande partie pourquoi les élites climatiques de Davos se heurtent sans cesse à la résistance des gens ordinaires qui supporteraient le fardeau économique. Personne ne veut s’engager dans une guerre ou payer pour une guerre que les généraux n’ont aucune idée de la façon de gagner, et encore moins des moyens de le faire.
Une réponse
Voilà un article qui présente bien un type de comportement de décideurs puissants ce qui est du bon journalisme. Mais ce n’est pas suffisant d’être un bon journaliste quand on a l’objectif de lutter contre les sornettes impliquant le CO2 dans le réchauffement climatique. Il est pourtant simple de rappeler que la paléoclimatologie a largement démontré l’absence de relations entre taux de CO2 dans l’atmosphère et situation climatique. Personne n’a, pour l’instant, pu séparer les effets des causes naturelles de ceux des causes humaines. Cette lutte contre le CO2 n’a tout simplement pas lieu d’être. Il suffit de demander que les études continuent et que les « modèles climatiques numériques globaux » donnent enfin des résultats corrects.