Les fonds climat devraient enregistrer pour la première fois une décollecte dans le monde cette année, selon une étude de Morningstar. Les taux d’intérêt élevé et le coût des matériaux, associés à des mouvements anti-ESG de plus en plus prégnants, expliquent en partie ce phénomène.
Les nuages continuent de s’amonceler sur le climat. Les fonds d’investissement sur ce thème devraient connaître pour la première fois une décollecte nette cette année, marquant une défiance des investisseurs vis-à-vis de certains de ces fonds. Sur les neuf premiers mois de l’année 2024, les fonds climat ont vu sortir près de 24 milliards de dollars des quelque 1600 fonds verts recensés dans le monde, selon la dernière étude de Morningstar.
« Nous avons repéré cette tendance depuis quelques mois. Elle est surprenante dans un contexte où on parle de plus en plus de la crise climatique, dont on voit les effets s’aggraver, on voit aussi de plus en plus de stratégies offertes aux investisseurs, et on a accès à des données de plus en plus sophistiquées », s’étonne Hortense Bioy, responsable de la recherche sur l’investissement durable chez Morningstar Sustainalytics.
Les fonds climat se distinguent à la fois de l’ensemble de la collecte sur les fonds non liés à l’ESG, qui reste dynamique, mais aussi par rapport aux fonds ESG au sens large. Leur collecte a certes faibli, mais reste positive.
Pour Morningstar, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. D’un point de vue macroéconomique, le fait que les prix continuent d’augmenter et que les taux d’intérêt demeurent à un niveau élevé, a tendance à peser sur les entreprises de croissance. Notamment pour ce qui concerne celles qui développent des solutions pour le climat a …
