Rapport du GIEC : contrairement à ce qu’on dit, la situation est loin d’être catastrophique

(Article de Nicolas Lecaussin initialement paru dans IREF du 12 Août 2021)

Steve Koonin, scientifique et ancien conseiller climat d’Obama, auteur d’un essai présenté récemment par l’IREF, vient de publier un article dans le Wall Street Journal dans lequel il fait un résumé du dernier rapport du GIEC qui est beaucoup moins catastrophique que ne l’ont fait croire la plupart des médias et des politiques. … . Voici les principales conclusions tirées par Koonin.

Etats-Unis : les vagues de chaleur ne sont pas plus fréquentes aujourd’hui qu’en 1900

Il existe de grandes différences entre les conclusions du rapport (et des rapports du GIEC en général) et le contenu. Par exemple, on indique que les vagues de chaleur à travers les États-Unis sont devenues plus fréquentes depuis 1960, mais on omet de mentionner qu’elles ne sont pas plus nombreuses aujourd’hui qu’elles ne l’étaient en 1900.

Plus important encore, la confusion des modèles continue. On nous dit à plusieurs reprises « les modèles disent ». Mais les modèles informatiques compliqués utilisés pour projeter la température future, les précipitations, etc. restent déficients. Certains modèles sont beaucoup plus sensibles aux gaz à effet de serre que d’autres. Beaucoup sont également en désaccord sur la température de référence sur la surface de la Terre. Les modèles ne parviennent pas à expliquer pourquoi un réchauffement climatique rapide s’est produit de 1910 à 1940, lorsque l’impact humain sur le climat était beaucoup moins important.

Les inondations en Europe et en Chine et les températures record dans les régions des États-Unis sont des phénomènes météorologiques et non climatiques

Le rapport met l’accent sur le changement climatique au cours des dernières décennies, mais minimise, ou omet de mentionner, les précédents historiques qui relativisent l’influence de l’homme sur le climat. La section Résumé pour les décideurs indique que le taux d’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale a augmenté au cours des 50 dernières années. Il ne mentionne pas qu’il a augmenté presque aussi rapidement il y a 90 ans avant de diminuer fortement pendant 40 ans.

Les événements météorologiques extrêmes sont invoqués comme preuve d’une catastrophe imminente.

Mais les inondations en Europe et en Chine et les températures record dans les régions des États-Unis sont des phénomènes météorologiques et non climatiques, des événements singuliers et non des tendances sur plusieurs décennies.

L’Europe et la Chine ont connu des inondations tout aussi dévastatrices au cours des siècles passés, mais elles sont oubliées ou délibérément ignorées.

La sécheresse et les incendies de forêt dans l’ouest des États-Unis font partie d’une tendance qui remonte à quelques décennies, mais la gestion des forêts et l’expansion de la présence humaine dans les forêts sont peut-être plus importantes que le changement climatique pour provoquer ces événements.

Concernant les éléments météorologiques extrêmes, nous n’avons aucune preuve scientifique que l’activité humaine a aggravé la force des ouragans ou leur nombre.

Le rapport juge improbable les scénarios d’émissions de CO2 les plus élevées à l’avenir, même si ce sont ceux dont on entend parler le plus dans les reportages des médias.

Les scénarios les plus plausibles mentionnent une température mondiale moyenne en 2100 d’environ 2,5 degrés Celsius de plus qu’à la fin des années 1800. Le globe s’est déjà réchauffé de 1 degré depuis ce temps, et les parties de l’Accord de Paris ont arbitrairement convenu de limiter le réchauffement à un autre degré.

Mais puisque le bien-être de l’humanité s’est amélioré de façon spectaculaire, alors même que le globe s’est réchauffé au cours du 20e siècle, il est absurde de suggérer qu’un degré supplémentaire de réchauffement au cours du siècle prochain sera catastrophique.

En conclusion, écrit Koonin, une vraie science se caractérise par des détails, des données, des modèles fiables et un débat raisonné. Cela prend du temps. En attendant, il faut se méfier du torrent d’hyperboles qui balaie le globe.

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