(Par Nicolas Lecaussin dans IREF du 26/8/24)
C’est un fait, nous l’avons déjà écrit : l’engouement pour les véhicules électriques a duré tant que les Etats les ont subventionnées.
Depuis que l’argent public ne les soutient plus, les ventes sont en chute libre. En juillet : baisse de 37% en Allemagne, de 15% en Suède, de 19% en Suisse, par rapport à la même période de l’année passée.
En Roumanie, où le gouvernement a divisé par deux l’aide à l’achat, c’est 70 % !
Ces mauvais chiffres ont évidemment un impact sur les constructeurs automobile.
Ford et Stellantis ont annoncé il y a quelques jours la réduction de leurs investissements.
- Ford arrête la production d’un SUV électrique et retarde celle d’un pick-up. Le constructeur américain s’attend à une perte de 1,9 milliard de dollars à cause de ces décisions et a déjà perdu la somme de 44 000 dollars sur chaque véhicule électrique vendu au deuxième trimestre 2024 et s’attend à une perte totale de 5 milliards de dollars cette année.
- De son côté, Stellantis, qui voulait rouvrir son usine de Belvidere, dans l’Illinois, et l’équiper pour la production de véhicules électriques, a repoussé les investissements initialement prévus.
Une étude du cabinet de conseil McKinsey & Co. vient de révéler que 57 % des propriétaires de véhicules électriques américains sont susceptibles de revenir à une voiture à essence.
Les principales raisons sont connues : il est impossible, dans beaucoup de cas, de recharger la batterie à domicile, il est difficile de le faire sur la route et le coût d’une telle voiture est trop élevé. Les familles avec enfants, surtout, se montrent réticents.
Que vont faire les gouvernements ? Subventionner encore et toujours, ou enfin comprendre qu’on ne peut pas imposer un type de voiture aux consommateurs ?