1. Introduction : influence du CO2 seul
L’augmentation de concentration du CO2 ne peut pas, à elle seule justifier l’alarmisme suscité par le Résumé à l’Intention des Décideurs du dernier rapport du GIEC (AR5).
En effet, il est généralement admis que la sensibilité climatique (augmentation de température pour un doublement de concentration) au CO2 (seul) se situe entre 0,6 et 1°C.
Pour information, la trajectoire actuelle en matière de concentration nous amènera en 2100 à une concentration maximale d’environ 650 ppm, soit un peu plus qu’un doublement par rapport aux 280 ppm généralement retenus comme référence.
Cela nous amènerait à une augmentation de température de 0,7 à 1,2°C en 2100 (par rapport à 1850), soit bien en dessous de la limite de 2°C spécifiée par les accords de Paris.
2. La « rétroaction » de la vapeur d’eau
2.1. La thèse du GIEC et la « rétroaction positive » de la vapeur d’eau
Et donc, pour susciter l’alarmisme, qui est la raison d’être du GIEC et de ses « scientifiques » (qui en vivent), alarmisme qu’une telle augmentation en 2100 ne peut pas justifier, le GIEC fait valoir une « rétroaction positive » de la vapeur d’eau, qui amplifierait l’ « effet de serre » dû au CO2, et expliquerait que la tendance observée est supérieure.
Effectivement, la vapeur d’eau est le principal gaz à effet de serre, et donc, le supplément d’évaporation dû à l’élévation de température va augmenter sa concentration atmosphérique, et donc son effet de serre, qui va donc se rajouter à celui du CO2.
2.2. La thèse de la « rétroaction négative » de l’évaporation
Mais plus d’évaporation, c’est aussi plus de chaleur latente évacuée de la surface du sol, ce qui provoque au contraire un refroidissement.
Et le prélèvement de chaleur latente l’emporte sur le supplément d’ « effet de serre ».
Plusieurs arguments militent en faveur de cette seconde thèse :
- le bon sens : la surface de la Terre est en déséquilibre radiatif : elle reçoit environ 160 W/m2 de rayonnement solaire, et ne renvoie au cosmos qu’environ 45 W/m2, le reste (soit environ 115 W/m2) étant bloqué par le CO2 et la vapeur d’eau de l’atmosphère. S’il n’y avait pas de phénomène régulateur, la température serait beaucoup plus élevée. … et le seul phénomène ayant un effet régulateur significatif est l’évaporation (la convection a aussi un tel effet, mais moins significatif).
- les calculs : chaque degré supplémentaire entraîne un supplément d’évaporation de 7%, et donc d’évacuation de chaleur latente de 87 x 7 = 6,1 W/m2, ce qui correspond à une baisse de température de 1,6°C, … et l’augmentation d’effet de serre correspondante est négligeable, celui-ci étant déjà quasiment saturé : la rétroaction est donc négative et plus forte que l’action : on a donc bien un effet régulateur.
3. Conclusion
Le GIEC impose implicitement aux Décideurs une thèse de Rétroaction « positive » (donc amplificatrice de l’ « Effet de Serre ») de la vapeur d’eau.
Sans cette thèse, le GIEC ne pourrait pas justifier l’alarmisme qui imprègne son message (et qui est sa raison d’être fondamentale).
La thèse de la rétroaction positive est totalement contraire au bon sens et aux calculs.