(Article d’Adélaïde Motte initialement paru dans IREF du 17 Novembre 2021)
Le changement climatique est un sujet qui prend beaucoup de place dans nos vies, dans des lieux aussi triviaux que la pompe à essence. Il serait donc capital de confier son étude à des scientifiques aussi honnêtes que sérieux. Malheureusement, le GIEC ne mérite pas ces deux adjectifs.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rassemble des scientifiques bénévoles mandatés par ses 195 Etats-membres. Ils ont pour charge de synthétiser des milliers d’études climatiques pour rédiger des rapports dont les Etats-membres valideront le résumé. Ce dernier n’est pas prescriptif mais sa validation sous-entend un accord, non seulement avec ses conclusions, mais aussi avec les solutions proposées.
Le GIEC a déjà fait preuve de son imprécision scientifique
A travers le monde, les rapports du GIEC sont parole d’Evangile. Pourtant, leurs conclusions ne sont pas d’une rigueur scientifique irréprochable. Ainsi, le GIEC se base sur des modèles informatiques censés prédire les évolutions climatiques sur plusieurs décennies. Or, les scientifiques savent et répètent que le climat est par nature chaotique, et ne peut donc être prédit sur une très longue durée. Cela peut expliquer les multiples erreurs du GIEC. Les modèles utilisés sont en réalité des algorithmes gérés par des ordinateurs et programmés par l’homme, qui a donc appliqué au climat les caractéristiques qui lui ont semblé pertinentes. En d’autres termes, les scientifiques estiment qu’un critère, comme le gaz à effet de serre, a des effets importants sur le climat. Ils construisent donc un modèle informatique basé sur ce critère, et prédisent ensuite les changements climatiques.
Cependant, il peut arriver que ces critères soient surestimés. En 2007, le GIEC et Al Gore, vice-président des Etats-Unis sous Bill Clinton, ont reçu le prix Nobel de la Paix pour leur apport à la lutte contre le changement climatique. Celui d’Al Gore consistait principalement en un film montrant avec une certitude éclatante que le CO2 était responsable du réchauffement. La preuve principale : une double courbe exponentielle liant l’évolution de la température de la planète et l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère. Or, on sait maintenant qu’au Moyen-Âge, il faisait plus chaud sur Terre qu’aujourd’hui, alors qu’il n’y avait que peu de CO2 à déplorer. Il ne s’agit là que d’un exemple parmi d’autres. Les rapports du GIEC alertent sur les risques du changement climatique en montrant les phénomènes actuels, sans préciser que ces phénomènes ne sont pas nouveaux et qu’on observait les mêmes à une époque où l’influence de l’homme sur son environnement était bien moindre.
Le GIEC compense la rigueur scientifique par le militantisme
Le GIEC doit recenser objectivement les données allant ou non dans le sens d’un changement climatique négatif et anthropique. Ainsi, le ministère français de la Transition écologique explique que « le GIEC a pour mandat d’évaluer, sans parti pris et de manière méthodique et objective, l’information scientifique, technique et socio-économique disponible en rapport avec la question du changement du climat. » On se demande pourtant où est l’objectivité lorsque le GIEC ne prend pas en compte les données de Stephen Koonin ou de Pascal Richet, qui montrent que le changement climatique est bien loin d’être un consensus parmi les scientifiques.
La France gère ses relations avec le GIEC via l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, aussi nommé ONERC. Celui-ci a trois missions principales : collecter et diffuser des informations sur les « risques liés au réchauffement climatique », proposer des recommandations sur les mesures qui pourraient limiter ces risques et assurer la liaison avec le GIEC. Sa mission est donc d’être catastrophiste. Belle objectivité !
D’ailleurs, le parti pris du GIEC apparaît déjà dans la structure même de ses rapports, qui contiennent une partie sur la stratégie d’atténuation des impacts du changement climatique. La possibilité que le changement climatique ne soit pas négatif, ou que l’homme ne puisse rien y changer, n’est donc même pas envisagée. Rappelons que ces rapports de plusieurs milliers de pages sont rédigés par des scientifiques bénévoles, qui ont donc de fortes chances d’être aussi des militants. Ils ont surtout besoin de cette collaboration au GIEC pour obtenir des crédits pour leurs laboratoires et leurs recherches. Résultat : si les rapports sont parfois mesurés, on ne peut pas en dire autant des résumés, la seule chose que lisent les décideurs politiques.