Météorologie et Climatologie … expliquées simplement

La météorologie est la discipline qui cherche à prévoir le temps qu’il va faire à une échéance et pour un lieu donnés. 

La prévision météorologique n’est pas l’exclusivité des professionnels. Beaucoup d’amateurs y sont initiés, marins, aviateurs, agriculteurs, promoteurs. On connaît bien le rôle des zones de haute pression, les anticyclones A, autour desquels, dans l’hémisphère nord, les masses d’air tournent dans le sens des aiguilles d’une montre en s’affaissant. Au contraire, les zones de basse pression, les dépressions D, autour desquelles, dans ce même hémisphère, les masses d’air tournent dans le sens contraire en s’élevant. Cet effet « Coriolis » est dû à l’inertie du mouvement de la masse d’air combiné à la vitesse de rotation à la surface du globe, nulle aux pôles et maximale à l’équateur.

Les pressions se mesurent en hectoPascals ou hPa. La pression moyenne Pm est de 1013.25 hPa. Les A sont supérieurs à Pm et peuvent monter jusqu’à 1080 hPa. Les D sont inférieures à Pm et peuvent descendre à 870 hPa.

Les A et D ressemblent à des engrenages qui entraînent et canalisent le fluide atmosphérique, le vent. Il a tendance à aller d’A vers D, mais en tournant. Plus A et D sont proches, plus le vent est fort. Les A offrent un ciel peu ou pas nuageux et plutôt sec. Les D offrent un ciel plus nuageux et plus humide. 

Le moteur de ces mouvements : les différences d’insolation, de densité selon la température, et la rotation de la Terre.

Les perturbations sont schématiquement des confrontations, sur de grandes distances, de masses d’air froides et chaudes. Elles se mélangent difficilement. Leur zone de contact est un front qui s’enroule autour de dépressions D. Quand l’air froid, plus dense, pousse l’air chaud, tel un bulldozer, c’est un front froid marqué par des pluies et du vent. Quand l’air chaud pousse l’air froid « en se couchant dessus », c’est un front chaud dont les premiers signes apparaissent en altitude.

On peut distinguer 9 types de nuages, dont les causes et les effets, sont très différents. Nous en reparlerons ultérieurement.

Pourquoi ces préalables ? 

Parce que si, parmi les A et D, certains se retrouvent souvent au même endroit (tel l’anticyclone des Açores), beaucoup d’autres naissent, se renforcent, se déplacent, disparaissent avec un grand effet sur la météo d’un lieu donné. Le système est sensible et en rééquilibrage permanent. 

L’historique de la masse d’air, c’est-à-dire son parcours géographique est fondamental ! Elle est imprégnée des caractéristiques des surfaces qu’elle a survolées.

Quand l’air a effectué un long passage continental, il a tendance à s’assécher.

Quand l’air a parcouru les océans, il est… plutôt humide ! 

Quand l’air descend du grand nord, il fait…froid !

Quand l’air remonte du grand sud, il fait.…chaud, voire très chaud ! Et si, dans ce cas, le positionnement des A et D se stabilise pendant des jours et des semaines, ce peut être la canicule. Les télévisions s’empressent alors d’inviter les “experts” de service pour leur faire dire que c’est à cause du réchauffement climatique ! Ce qui est faux. Idem pour un épisode de pluies intenses avec inondations où le rôle de l’aménagement du territoire est en jeu.

La météo est fonction de nombreux phénomènes complexes et chaotiques, très difficiles à modéliser. La fiabilité des prévisions est très bonne à 24 heures, bonne à 3 jours, très moyenne à 7 jours. Même avec des supercalculateurs, en l’état actuel des modèles, prévoir au-delà d’une douzaine de jours devient une gageure. 

Les agrométéorologues fondaient leurs prévisions à court terme, par analogie avec des situations semblables du passé, sans modèles et avec un bon succès. Et ils commençaient… par observer le ciel ! Il faut en effet quitter son écran et privilégier le ciel. Il “parle” à ceux qui prennent la peine de l’analyser en un tour d’horizon, avec l’infinie variété des nuages et des vents. Nos vieux sages paysans étaient, pour leur terroir, des experts en la matière.

Aujourd’hui, on dispose sur son téléphone d’applications quasi-gratuites qui donnent, heure par heure, l’évolution de la température d’un lieu, et permettent de déduire, à partir des images satellites, le début ou la fin de la pluie à 10 minutes près (exemple site WeatherPro). Ça ne rend pas forcément plus intelligent.

Pour les curieux qui veulent mieux comprendre la machinerie atmosphérique à toutes les échelles, du local au global, le site Ventusky, assez méconnu, est recommandé !

Et la climatologie alors? 

On entend souvent confondre météorologie et climatologie. Des présentateurs parlent facilement de phénomènes climatiques, alors qu’il s’agit de phénomènes météorologiques. Ces 2 sciences expérimentales ne travaillent pas à la même échelle de temps et d’espace.

La climatologie étudie les caractéristiques stables, les tendances de quelques grandeurs environnementales, pour une zone géographique donnée et sur une longue période. Par convention, 30 années sont une bonne durée. Ces grandeurs sont, comme pour la météorologie : la température, la pluie et l’humidité, l’ensoleillement, l’orientation et la force du vent, et tous les phénomènes exceptionnels, traités en moyennes et statistiques. Ces grandeurs ont, comme la latitude, l’altitude, la proximité de montagnes ou de mers, une grande influence sur la végétation et le mode de vie. 

Les géographes, excellents connaisseurs, ont ainsi identifié une trentaine de climats sur Terre. 

Sans entrer dans les détails, on peut schématiquement distinguer une dizaine de groupes de climats: 

  • équatorial (+ – 10 degrés de latitude)
  • tropical (10 à 25 d)
  • subtropical (25 à 40 d)
  • désertique ou aride
  • tempérés (océanique ou continental)
  • méditerranéen 
  • de mousson
  • montagnard
  • subarctique
  • polaire

   etc.

Tous ces groupes peuvent comporter DES climats régionaux, locaux, pour lesquels les moyennes, des fourchettes statistiques ont un sens.

La France peut être divisée en 5 à 8 secteurs climatiques, par exemple océanique, semi-océanique, continental, montagnard, méditerranéen. 

L’ écart de température moyenne annuelle de grandes villes métropolitaines est supérieur à 6 degrés (Nancy 10, Brest 11.5, Paris 12.5, Bordeaux 14, Toulon 16.5). 6 degrés, ça vous dit quelque chose ? (+ 6 degrés seraient la pire catastrophe annoncée pour la fin du siècle…).

En revanche, on entend parler DU climat terrestre, ce qui n’a plus guère de sens.

Quel sens en effet donner à une moyenne entre une température de – 80 en Antarctique et + 50 en Libye ? De toutes façons, quand on a étudié la physique, on sait que la température est une grandeur dite « intensive ». En conséquence, une moyenne de températures n’a donc aucun sens du point de vue de la thermodynamique et au niveau du globe. On peut en revanche considérer acceptable une moyenne au niveau régional et local. 

En se développant, la climatologie est devenue rétrospective et prospective. Elle cherche d’un côté à reconstituer « le climat » du passé et de l’autre à se projeter dans « le climat » du futur. 

Comme les premières mesures thermométriques systématiques ne datent que des années 1850, il a fallu, pour le passé, utiliser des moyens indirects.

L’historien Emmanuel Le Roy Ladurie s’est efforcé de reconstituer notre climat du dernier millénaire à partir des récoltes, des registres paroissiaux, de la littérature etc.

On utilise aujourd’hui des proxies, des méthodes scientifiques comme les carottages dans les glaces de l’ Antarctique, la dendrochronologie, et d’autres méthodes de datation isotopiques. Il ne faut d’ailleurs jamais oublier qu’en science, une mesure ne vaut qu’avec son incertitude.

Pour le climat futur, l’ONU, via l’IPCC-GIEC, promeut des modèles de prévision qui, comme pour la météo, découpent l’atmosphère en « cubes » caractérisés principalement par le trio pression-température-humidité. Ces modèles partent du principe que la température augmente avec les émissions de gaz à effet de serre dues à l’homme. Avec le recul de quelques décennies, il se sont tous révélés faux, et dans de grandes proportions. En plus, prétendre prévoir une température mondiale à 80 ans avec des modèles issus de la météorologie, hypersensibles aux conditions initiales et ne prenant pas en compte correctement tous les facteurs déterminants, est un exercice plus qu’hasardeux. Ils surestiment considérablement le rôle réchauffant du CO2. Ils négligent le magnétisme solaire et le lien entre protons cosmiques et nébulosité. Ils passent à côté de l’effet considérable, dans la régulation de la température terrestre, du phénomène d’évaporation-advection-convection-condensation. Il permet en effet d’évacuer en altitude, par rayonnement, un surplus de chaleur vers le cosmos et empêche ainsi l’emballement de la température…

La climatologie prospective est une science neuve et balbutiante. Elle prétend agréger une vingtaine de disciplines aussi complexes que la thermodynamique, la spectroscopie, la physique de l’atmosphère, l’océanographie, la cosmologie, la chimie biologique, la glaciologie, la géophysique, la géologie etc. La plupart des « experts » officiels ne sont spécialistes que de 2 ou 3 de ces disciplines. Et ils n’appartiennent qu’à une quinzaine de pays compétents sur les 195 membres de l’IPCC GIEC. De surcroît, le Groupe de Travail 1, le GT1, est celui qui conditionne les travaux des GT 2 et 3. La climatologie officielle est actuellement aux mains de modélisateurs et de quelques militants administratifs et politiques qui, heureusement pour eux, auront disparu lorsque arrivera le jour du verdict. LE climat, au prétexte qu’il ignore les frontières, attire les mondialistes.

Prendre des décisions aux impacts lourds, (comme ceux de la transition écologique et énergétique), sur la base de modèles faux, n’est d’ailleurs pas une démarche propre AU climat. Les modèles fascinent les médias. Poussés à leurs extrêmes, ils sont utilisés pour faire du sensationnel, pour faire peur, pour conditionner les populations à des restrictions de libertés, à des taxations et des régressions économiques et sociales tout à fait inutiles.

La science devrait être le domaine de l’objectivité, de la raison, du débat contradictoire. Quand l’idéologie se pare d’arguments tronqués, elle discrédite la science aux yeux du plus grand nombre, avec des effets pervers en cascade.

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Une réponse

  1. excellent article,
    mais j’imagine qu’une erreur de frappe s’est glissée dans votre 4ème paragraphe avant la fin, vous écrivez ” du phénomène évaporation-advection-convection-évaporation”
    le second “évaporation” ne serait-il pas plutôt ….”condensation” ?
    ça perturbe la lecture attentive
    cordialement

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