(Un article de Aymeric Belaud publié initialement dans IREF du 31 Janvier 2022)
Au 1er juillet 2022, il sera strictement interdit d’installer de nouvelles chaudières au fioul. La raison est bien sûr une volonté politique de diminuer les émissions de CO2. Certains, notamment chez nos lecteurs, estiment que le chauffage au bois est une solution de remplacement à encourager. Pourtant, le chauffage au bois « est dans le viseur » écologiste. Le quotidien régional La Charente Libre faisait sa une du samedi 29 janvier dernier sur ce sujet. Selon un communiqué de la préfecture de la Charente du 16 janvier 2022, « la principale source de particules est liée au chauffage au bois ».
Ces propos sont confirmés par Atmo Nouvelle-Aquitaine, organisme régional qui analyse la qualité de l’air. Selon ce dernier, le chauffage au bois représenterait 59% des émissions de particules fines dans le département de la Charente. C’est même 69% des émissions dans l’agglomération du Grand Angoulême. Un chiffre considérable comparé aux transports, qui en représentent 13%. La pollution due à ce type de chauffage est également aggravée, selon l’article de La Charente Libre, lorsque le temps est froid et sec, c’est-à-dire en… hiver, quand les habitants se chauffent !
Les chaudières au fioul vont être interdites, alors qu’elles sont, par exemple, moins polluantes que les chaudières fonctionnant au gaz : le fioul émet 234 gCo2/kWh contre 243 pour le gaz naturel et 260 pour le propane. Le chauffage au bois sera-t-il prochainement visé ? Puis le gaz ? Et comment se chauffer si la part du nucléaire diminue dans le mix énergétique français ? Si tout le monde se chauffe à l’électrique, et roule à l’électrique, comment faire supporter au réseau cette explosion de la consommation dans les années à venir ? Nos énarques et polytechniciens ne semblent pas avoir la réponse.
Avec l’écologisme, c’est la possibilité de pouvoir se chauffer qui est également remise en question.