(Un article de Marc Rameaux initialement publié dans European Scientist le 24/09/2021)
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Les modèles actuels employés en climatologie et en immunologie font penser à certains modèles macro-économiques très en vogue dans les années 1970. Ceux-ci étaient des sortes de grandes « marmites » numériques, dans lesquelles un très grand nombre de variables économétriques étaient rentrées. Le risque de surdimensionnement du problème était écarté par la puissance de la statistique, les différentes variantes de l’analyse factorielle permettant de réduire la prédiction d’une grandeur à l’essentiel de ses variables explicatives.
La climatologie relève de ce même type de « pot-pourri » de la modélisation : l’on agrège pêle-mêle des variables relevant de la météorologie, de la géologie, de l’océanographie, de la production industrielle, de l’évolution des systèmes vivants et du cycle de la photosynthèse..
Penser que d’une telle « soupe », il ressortira une prédiction fiable fait maintenant sourire tout économiste sérieux : même les macroéconomistes les plus orthodoxes ne croient plus en une vision aussi naïve de l’économétrie. Pourquoi alors prend-on aussi au sérieux les modèles de climatologie, notamment ceux du GIEC, alors qu’ils relèvent d’un positivisme numérique aussi primaire ?
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