La capacité de production électrique doit être dimensionnée sur les pointes

La consommation électrique moyenne de la France est d’environ 475 TWh par an, soit, en moyenne 1,30 TWh par jour, ou 54 GW.

(Pour info, en 2019, la France a produit 537 TWh d’électricité, ce qui a permis d’exporter environ 60 TWh).

Mais exporter (en période creuse) ne signifie pas que l’on n’a jamais besoin d’importer (en période pleine, donc au prix fort) ; car, en pointe, la France peut consommer plus de 96 GW, soit près du double, comme le 6 Février 2012.

Bien sûr, on peut imaginer de compter sur “les autres” si on dépasse ses capacités de production, mais il y a de fortes chances que “les autres” soient exactement dans la même situation au même moment, par exemple en période anticyclonique (absence de vent) : il serait irresponsable de s’y fier.

Le pic se situe généralement aux alentours de 19h, l’hiver :

  • Pas de soleil pour alimenter les panneaux solaires,
  • Et il peut arriver qu’il n’y ait pas de vent, pendant des périodes qui peuvent durer plusieurs semaines (pour mémoire, la production d’une éolienne est proportionnelle au cube de la vitesse du vent : 2 fois moins de vent, c’est 8 fois moins d’électricité).

 

On ne peut donc pas compter sur l’électricité renouvelable éolienne ou photovoltaïque dans ce cas-là, et toute la production repose alors uniquement sur :

  • Le nucléaire : 59,6 GW installés (après l’arrêt “politique” de Fessenheim), soit 47,7 GW utiles si on en retire 20% pour maintenance au moment de l’hiver ;
  • L’hydraulique : 26 GW installés : on peut considérer qu’en pointe, on exploite totalement cette capacité ;
  • Les centrales à combustibles fossiles : charbon, fuel, gaz.

 

Paradoxalement, on essaie de nous faire croire (l’ADEME par exemple, mais pas que…) qu’on pourrait avoir 100% d’électricité renouvelable en 2050, alors que les capacités hydrauliques sont déjà quasiment saturées en France.

Et donc, si on fait abstraction de l’électricité renouvelable intermittente (éoliennes et photovoltaïque), sur laquelle on ne peut pas compter de façon fiable, il manque 22 GW qu’on ne peut compenser que par :

  • des centrales à combustibles fossiles : charbon, fuel, gaz ;
  • des importations (en souhaitant que nos voisins soient excédentaires à ce moment-là) ;
  • du rationnement : y sommes-nous pêts ?
  • des stocks éventuels d’électricité : on verra dans un prochain article que cette solution est totalement irréaliste.

 

Si on veut à la fois :

  • être souverain en électricité (et c’est très préférable géopolitiquement et en période de pointe),
  • et arrêter toutes les centrales à combustibles fossiles,

 

… on n’a donc qu’une seule solution : construire des centrales nucléaires.

… et c’est une solution très intéressante pour notre balance commerciale : c’est une électricité très compétitive et décarbonée : les Allemands, nos voisins, qui sont très anti-nucléaires et anti-CO2, nous achèteront nos surplus de production.

Mais par ailleurs, on se réfère ici à des chiffres de consommation anciens ; si la voiture électrique doit remplacer les voiture à essence ou gazole à relativement court terme (2030), on n’a guère d’autre solution que de construire rapidement des centrales à gaz, le temps de construire les centrales nucléaires nécessaires (pour lesquelles il faut d’abord recréer les compétences que nous avons perdues).

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