Ecologisme : les 3 sophismes à rejeter

Article initialement publié par le Société Européenne des Ingénieurs et des Industriels (SEII)

Interdire toute prise de risque raisonnable est insensé !

Supposer que le génie humain ne pourra plus, comme par le passé, faire face aux défis liés à la croissance du bien-être de l’humanité, principalement dans les pays les moins favorisés, est absurde !

Se focaliser uniquement sur « ce qui est juste et équitable » au détriment de « ce qui est vrai » ne peut que conduire à des aberrations !

Parmi les sophismes qui tendent à guider la politique influencée par l’écologisme aujourd’hui, il y en a trois qui dominent :

1/ le « Principe de Précaution ».

Celui-ci énonce que « Face à l’incertain, il faut prendre des mesures proportionnées ». Comme tout sophisme, il contient une erreur de logique, car ce qui est incertain le demeure et on ne peut en toute logique jamais proportionner quoi que ce soit à l’incertain. Ce principe conduit à une attitude de recherche du « risque zéro », et donc à une politique de stagnation et d’immobilisme.

2/ la « Décroissance inévitable »

Ce sophisme énonce un truisme « Dans un monde fini, la croissance ne peut se poursuivre indéfiniment et doit obligatoirement s’arrêter ».

C’est ne pas comprendre la notion de « croissance », laquelle n’est pas nécessairement purement matérielle et physique. Or la croissance du bien-être de l’homme est un concept multidimensionnel qui va de pair avec le développement de son intelligence et de ses capacités au sens large.

Par ailleurs, c’est aussi croire que, sans mesure coercitive, la population du monde croîtrait de façon insupportable et épuiserait les ressources. Or, il n’en sera rien si le développement peut atteindre tous les pays : dans ce cas, la surpopulation (qui touche les pays les plus pauvres) sera maîtrisée en même temps qu’on arrivera à une réduction de la pauvreté.

Voir “The environmental Kuznets curve”

Certes, l’espace physique est limité. Mais il y a aujourd’hui des zones géographiques qui sont largement inoccupées. La science et la technique vont continuer à améliorer la productivité. En 1960, il fallait 4.000 mètres carrés pour nourrir un être humain. Aujourd’hui, il n’en faut plus que 2.000. Si l’on projette cette baisse jusqu’en 2040, il n’en faudra plus que 1.000.

3/ la « Confusion des ordres »

La confusion entre l’ordre du vrai et l’ordre du juste et de l’équitable

Procès de Galilée « Eppur si muove ! » « Et pourtant, elle tourne » (https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=631174

Blaise Pascal, dans son « Deuxième discours sur la condition des Grands », écrivait : « Il n’est pas nécessaire parce que vous êtes duc, que je vous estime ; mais il est nécessaire que je vous salue. Si vous êtes duc et honnête homme, je rendrai ce que je dois à l’une et à l’autre de ces qualités ». Blaise Pascal faisait clairement la distinction entre l’ordre du vrai et l’ordre du juste et de l’équitable. Les ingénieurs et les scientifiques s’intéressent au vrai. En tant qu’homme et citoyen, nous nous intéressons à ce qui est juste et équitable. Il y a aujourd’hui une confusion entre l’ordre du vrai d’une part, et celui du juste et de l’équitable de l’autre.

La confusion entre ces ordres mène à un discours politiquement correct et bien-pensant qui prend ses désirs pour des réalités. Il ne suffit pas de décréter que quelque chose est bon et juste pour le rendre possible, ni même souhaitable.

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Où cela nous a-t-il conduit ?

  • faisant fonctionner à fond le moteur de la peur, on veut en Belgique remplacer nos centrales nucléaires fiables par des centrales à gaz financées par la communauté et qui émettront l’équivalent de ce que rejetteraient 8 millions de voitures thermiques
  • on investit massivement dans la filière de l’ « hydrogène vert » alors que l’on sait que le rendement de sa fabrication est médiocre (de l’ordre de 35%) et que cela ne peut mener qu’au gaspillage de l’argent public
  • – on enlaidit nos paysages par l’installation de nombreuses éoliennes qui fonctionnent au maximum 30% du temps, requièrent de plantureux subsides, nécessitent la pose de nouvelles lignes à haute tension,…
  • on promeut l’agriculture bio, qui n’est pas significativement meilleure pour la santé, coûte plus cher et augmente de 40% l’espace occupé
  • on bannit les OGM alors qu’ils sont source de progrès significatifs en agriculture, permettent de diminuer l’usage des pesticides et sont fondamentaux dans le développement des vaccins et des médicaments
  • on interdit sans raison valable l’usage du glyphosate et des néonicotinoïdes attaquant ainsi chez nous l’agriculture traditionnelle, laissant le champ libre à la concurrence étrangère.

 

Alors qu’il est clair que ces politiques se font au détriment de la majorité des citoyens, comment l’expliquer ?

Les hommes politiques s’en rendent-ils compte ? Sont-ils les otages de partis populistes plus soucieux de renverser le système économique qui a permis notre prospérité que de l’environnement ? Ou d’industriels opportunistes à l’affut de projets aux bénéfices plantureux ? Tout cela grâce à la complicité de médias partiaux, de prophètes de l’apocalypse, de « scientifiques » peu scrupuleux, soucieux de plaire à une caste politique dans l’espoir de généreux subsides.

Il est temps de redonner la parole et d’écouter les recommandations des scientifiques et des ingénieurs honnêtes et compétents. Comme par le passé, la technologie, utilisée à bon escient, permettra de faire face aux défis auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés.

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