Alors qu’on parle d’embargo sur le gaz russe, Jean Castex lance un appel d’offres pour 2 parcs éoliens en Méditerranée, pour un total de 250 MW installés (soit environ 75 MW utiles, mais non pilotables, du fait d’un vent insuffisant 70% du temps).
Sa justification n’a rien de rationnel : elle est de “faire de la France une nation clé” (comprenne qui pourra : ces éoliennes seront importées).
Lorsqu’il y aura du vent, cela permettra d’économiser du combustible nucléaire, qui intervient pour 2% dans le prix du kWh nucléaire, déjà le moins cher du monde (tous les autres coûts, amortissement, personnel, entretien, …, courront toujours, même si on ralentit la production).
Mais lorsqu’il n’y aura pas de vent (70% du temps), et que la production nucléaire est déjà saturée, si on a besoin d’électricité, il faudra l’importer.
Mais, où qu’on se tourne, in fine, qu’on la produise ou non nous-mêmes, si on en trouve, ce sera, plus que probablement, de l’électricité produite à partir de gaz … importé.
Jean Castex n’a pas parlé de construire une centrale au gaz pour pallier les intermittences : il compte sans doute proposer une loi qui permettrait de piloter le vent en fonction des besoins.
Pour mémoire, redémarrer Fessenheim, s’il en est encore temps, permettrait de disposer de 1800 MW utiles et pilotables. Et on peut se demander si :
- ça ne coûterait pas moins cher que ces deux parcs éoliens,
- ce ne serait pas plus écolo-friendly (beaucoup d’ONGs écologistes des océans, comme Sea Shepherd sont contre les éoliennes en mer),
- ça ne prendrait pas moins de temps.
Mais il est sans doute plus important de respecter des promesses électoralistes stupides de François Hollande.