(Article d’Aymeric Belaud initialement publié dans IREF du 27 Juin 2022)
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une crise alimentaire mondiale. Les exportations des céréales ukrainiennes sont bloquées par l’armée de Vladimir Poutine et les prix des engrais chimiques flambent. L’Union européenne tente d’aider les pays les plus pauvres d’Afrique et du Moyen-Orient à surmonter cette crise. L’UE prévoit par ailleurs de lancer une initiative visant à réduire de manière structurelle la dépendance des pays pauvres aux engrais russes. Une des solutions serait de les aider à développer leurs propres usines d’engrais.
Mais la Commission européenne multiplie les entraves, selon Reuters, pour des raisons… écologiques. Pour elle, « le soutien à la production d’engrais dans les pays en développement serait incompatible avec les politiques énergétiques et environnementales de l’UE ». Cette dernière demande donc aux gouvernements européens de mettre en place un plan visant à « promouvoir des alternatives aux engrais ».
Complètement hors-sol, déconnectée de la réalité, la Commission européenne bloque ainsi la possibilité pour de nombreux pays en voie de développement d’atténuer les conséquences de la crise agricole actuelle. Les engrais sont absolument indispensables pour le secteur agricole, et encore plus pour les agriculteurs des pays en voie de développement. Que personne au sein de la Commission européenne ne soit au courant de ce simple fait est ahurissant. Sans engrais, des centaines de millions de personnes courent vers une famine certaine.
L’écologisme est un vrai virus qui contamine les prétendues « élites dirigeantes ». La bureaucratie européenne était déjà un vrai fardeau pour l’Europe. Teintée de vert écolo, elle en devient dangereuse.
Une réponse
Ainsi, pour lutter contre un réchauffement climatique qui ne tuera jamais personne, on en sacrifie des centaines de millions. Bravo l’idéologie !