(Article d’Augustin Neyrand initialement publié dans IREF du 20/9/22)
Lundi dernier, plusieurs ONG ont officiellement demandé à la Commission européenne de revoir sa copie quant à l’inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie européenne. Cette dernière désigne la classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement. Le but est de pouvoir ainsi diriger les financements et les investissements vers les énergies « vertes » et de maintenir l’objectif de l’Union sur la neutralité carbone d’ici 2050.
En pleine crise énergétique sur le continent, les ONG comme Greenpeace et Client Earth continuent de militer pour un retrait du nucléaire et du gaz de la production électrique.
S’il est possible que le gaz ait un effet négatif sur le réchauffement climatique et que la situation politique contribue grandement à l’augmentation des coûts de production et de chauffage, le nucléaire est bien innocent et démontre une fois de plus son intérêt dans l’indépendance énergétique de pays comme la France.
« Aucune solution viable n’existe encore pour faire face au problème des déchets nucléaires » explique Roger Spautz, de Greenpeace, pour justifier son opposition. Effectivement, la recherche doit encore progresser. Mais qu’en est-il du recyclage des panneaux solaires ou des éoliennes ? Il ne semble pas y avoir de solutions totalement écologiques non plus… La réalité n’est « jamais toute verte et rarement toute brune » indique Jean-Guillaume Péladan, directeur de la stratégie environnement chez Sycomore AM.
« Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, le plan ambitieux sur la finance durable de l’UE est en train d’apporter une étape supplémentaire et majeure dans la transparence des entreprises et des investisseurs à l’échelle de l’Union, quelle que soit l’issue des débats, et cela reste une bonne nouvelle », poursuit-il.
Chiffon rouge des écologiques, le nucléaire continue de susciter une opposition totale de la part de certaines ONG, sans que celles-ci puissent proposer des solutions alternatives viables, sans qu’elles prennent en compte la réalité économique ni les besoins énergétiques des citoyens.
Les idéologues continuent à se nourrir de rêves alors que les consommateurs auront à se rationner.