(Article d’Augustin Neyrand initialement publié dans IREF du 19/9/22)
La presse nous annonce que le 16 octobre prochain aura lieu une « grande marche contre la vie chère et l’inaction climatique », organisée à l’initiative des partis politiques et des associations d’extrême gauche. Le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts y défileront au côté de La France insoumise. Issue d’une réflexion ayant occupé une grande partie de son été, Jean-Luc Mélenchon est très fier de cette action « ardemment souhaitée ».
Le seul intitulé de ce rassemblement démontre le raisonnement schizophrénique de la gauche : « contre la vie chère et l’inaction climatique ».
Ce sont pourtant bien les écologistes qui ont voulu supprimer le nucléaire comme source de production d’électricité, bien que celle-ci soit en grande partie décarbonée, au profit d’énergies renouvelables qui nécessitent des centrales à charbon et à gaz – bien plus polluantes et soumises au marché fluctuant des matières premières – pour palier leurs insuffisances chroniques. Des énergies renouvelables qui, alliant un défaut à un autre, nécessitent de gros investissements et rendent donc l’électricité plus onéreuse à produire. C’est donc bien leur vision de la lutte contre le réchauffement climatique qui est aujourd’hui la source d’une plus grande pollution et de l’inflation.
Ceux qui ont l’intention de défiler ignorent-ils que les grands outrés organisateurs de la manifestations sont en grande partie responsables de la situation? Cependant, ceux qui vont défiler ne se souviendront probablement pas que les personnes qui les appellent à manifester sont en grande partie responsables de la situation dans laquelle ils se trouvent. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » disait Bossuet, car enfin, c’est à coup d’accords politiques délétères avec les écologistes que la Nupes et LREM, aujourd’hui Renaissance, se sont avancées sur la pente de la sortie du nucléaire.