(Par Nicolas Lecaussin dans IREF du 10/2/23)
En 1968, Paul R. Ehrlich publie un best-seller mondial qui se vendra à plusieurs millions d’exemplaires : The Population Bomb (La Bombe P en français). Il y prédit une famine massive dans les années 1970-1980 à cause de la croissance de la population mondiale. Il soutient même que la Grande-Bretagne n’existera plus en l’an 2000. Aucune de ses prédictions apocalyptiques ne s’est réalisée. Lorsqu’il publie son livre, la population de la Terre était d’environ 3,5 milliards. Aujourd’hui, nous avons une population de huit milliards d’humains qui n’ont jamais été aussi bien nourris. Il n’y a jamais eu aussi peu de famines (qui sont surtout très localisées et dues à des phénomènes climatiques ponctuels). Une partie du monde a même des problèmes d’obésité parmi sa population.
Comme Malthus, Ehrlich s’est trompé. Cela ne l’empêche pas, à 90 ans, de revenir sur la scène comme si de rien n’était. Il publie ses Mémoires dans lesquels il « actualise » ses erreurs du passé en trouvant d’autres causes qui contribueraient à l’extinction de l’espèce humaine. Vous l’avez deviné, il s’agit du réchauffement climatique.
Comme d’autres qui annoncent régulièrement la fin de la planète Terre, Ehrlich est incapable de comprendre que l’ingéniosité de l’homme et l’innovation sont les facteurs qui nous ont sauvés et qui nous sauveront encore dans l’avenir. Comme il y a 54 ans, il croit tirer le signal d’alarme pour défendre l’homme. En réalité, il ne lui fait nullement confiance.
Une réponse
C’est au contraire le refroidissement climatique qui risque de contrarier les besoins de nourriture de 10 milliards d’humains.