Les propriétaires sont confrontés à de nouvelles règles européennes qui impactent la vente et la location de biens immobiliers.
Les dirigeants continuent sur la même trajectoire. L’UE impose davantage de règles aux citoyens. Le gouvernement invente sans cesse des délits et crimes d’un genre ou l’autre – un arsenal d’atteintes aux libertés des particuliers.
Le climat crée des prétextes à foison.
Les droits des propriétaires en question
Un particulier n’a plus le droit de louer un appartement à un autre adulte consentant depuis le 1er janvier de cette année sans la certification des dirigeants sur la consommation d’énergie.
Les propriétaires doivent en théorie améliorer l’isolation de leur logement avant de le remettre sur le marché.
Du point de vue des écologistes, soit vous croyez à ces types de règles, soit vous faites partie des propriétaires trop radins pour dépenser de l’argent même lorsque les investissements sauvent la planète.
Le concept de la propriété des politiciens, écologistes et sympathisants dans l’électorat autorise ces types de directives. Il ne constitue pas un droit de disposer de vos biens et ressources selon votre propre gré. Plutôt, vous pouvez faire ce que vous voulez du moment que vous voulez faire la même chose que les écologistes.
À présent, une directive de l’UE enfonce le clou. Elle annonce une régulation autour des ventes de biens immobiliers. Ainsi, les propriétaires radins n’auront pas le droit d’éviter leur devoir vis-à-vis de la planète.
Voyez, face à l’interdiction de mettre en location des biens non-isolés, des propriétaires veulent peut-être vendre. Les dirigeants les attendent à présent au tournant.
L’UE va imposer un ajustement du prix de vente – à la baisse – en fonction de l’état du bien en comparaison aux normes. Lorsqu’un propriétaire tente de vendre son bien, les autorités dictent un abaissement du prix par rapport au prix de vente en fonction des manquements en termes de rénovations.
Dans l’esprit des dirigeants, les acheteurs et vendeurs ne sont pas des adultes capables de jugement. Les autorités ont besoin de décider à leur place de la valeur des biens lors de la transaction. Elles devront aussi créer d’autres indices et règles autour des prix de vente, sinon les participants risquent d’ajuster en avance les prix de transaction, en anticipation de l’ingérence des élus.
Les directives comme le blocage de la mise en location pour manque d’isolation feront plus de mal que de bien.
Les propriétaires vont peut-être faire les travaux que veulent les écologistes.
Bien sûr, ils pourraient déjà les faire sans les lois. Pourquoi ne le font-ils pas ? La réponse est évidente : entre le niveau du loyer, le prix de l’électricité et l’investissement requis pour les travaux, les propriétaires préfèrent attendre.
Bien sûr, si les locataires avaient envie de vivre dans des logements mieux isolés, ils le pourraient. Si les propriétaires avaient envie de faire ce genre d’investissement, ils le pourraient. Cependant aujourd’hui, ils dépensent leur argent pour autre chose.
Penser comme un Argentin
Je viens de revenir d’un voyage d’un mois en Argentine. Là-bas, les gens vivent avec les mêmes types de restrictions et de lois qu’en France. Mais les distorsions sont si importantes qu’ils vivent presque tous dans l’illégalité.
Un avocat m’a expliqué pourquoi vous devez apprendre à penser comme un Argentin.
En somme, vous devez essayer de comprendre comment les dirigeants appliquent les règles en pratique puis vous y conformer au minimum afin d’échapper aux amendes ou poursuites.
Vous ne devez en aucun cas obéir à chacune des lois en application car sinon vous courez à la faillite et à la pauvreté.
Par exemple, le gouvernement dévalue en permanence la monnaie via des déficits et distributions. La monnaie a chuté d’un facteur de 100, environ, depuis 2010. Mais lorsque vous exportez des biens d’Argentine, comme la viande ou le soja, vous recevez des dollars, des euros, que vous devez échanger à un taux de change « officiel », qui revient à vous priver d’environ la moitié de votre revenu.
À côté, la Bolivie n’a pas ces restrictions. Les agriculteurs ont une forte tentation d’emmener leurs récoltes par-dessus la frontière avant de les vendre.
D’autres font du troc pour éviter les complications des applications de la loi. Au lieu de vendre leur maison en ville pour une maison en campagne ils concluent un marché avec quelqu’un qui cherche une maison en ville. Ils échangent leur maison pour une période de quelques années, par exemple. S’ils voulaient vendre, ils auraient alors une grosse somme sur leur compte bancaire qui perdrait sa valeur au rythme de 50 % par an (le pays a 100 % d’inflation).
Les individus adaptent leurs comportements au filet dense de lois sur chacune de leurs décisions. Ils apprennent comment réfléchir comme un Argentin.
Dans ce cas, ils ont connaissance des règles afin d’éviter des ennuis. Mais en pratique, tout le monde les contourne et seuls les plus naïfs tiennent compte de chacune des mesures en application.
Complicité de la presse
La presse n’affiche pas de grande suspicion envers l’empilement de lois. Pour les journalistes, les dirigeants ont un droit au-dessus de tout accord entre particuliers – comme l’échange d’un logement ou d’une voiture.
Ils voient dans le gouvernement un génie capable d’exaucer tous leurs souhaits.
Le gaz coûte trop cher ? Il en abaisse le prix. Les gens utilisent trop d’énergies, selon l’avis des écologistes ? Alors, le gouvernement en augmente les coûts ou en restreint l’accès.
À travers les rues de Paris, froides au début d’avril 2023, les terrasses restent vides et le chauffage extérieur à l’arrêt. Selon eux, l’utilisation de l’énergie pour vous chauffer ne constitue pas un droit. Vous devez en avoir la permission. Ils s’attaquent avec fanatisme à tout usage d’un watt pour votre confort, qu’ils ne considèrent pas comme une priorité.
L’idée d’obliger les propriétaires à investir plus d’argent dans les bâtiments plaît à beaucoup. Comme avec l’idée d’augmenter les impôts sur les entreprises ou les millionnaires, certains trouvent souvent que les autres ont la vie trop facile.
Nombreux sont ceux ayant aujourd’hui la certitude que l’isolation des bâtiments constitue une des clés du Paradis sur Terre.
Et les fantasmes d’une partie de la population trouvent toujours un bureaucrate ou commissaire européen prêt à passer à l’acte pour leur cause.
Ainsi, les règlements autour du bâtiment et des rénovations augmentent en sévérité sans arrêt. Les promoteurs de règles trouvent toujours une justification pour compliquer et alourdir de normes ou déclarations les autres.
Le climat fournit un prétexte sans fond pour les interventions. Il rallie un ensemble de zélés de la cause à travers les pays de la zone ainsi que des entreprises en recherche de subventions ou protections et des bureaucrates en recherche de soutiens.
Bien sûr, les annonces de la fin du monde mènent sans arrêt à des déceptions. En fait, le climat perd toujours face aux dirigeants dans la compétition pour nuire aux êtres humains. Prenez le Sri Lanka : après l’imposition d’une loi contre les fertilisants, la production de riz a plongé de plus de 40 %.
Les dirigeants vivent dans un monde imaginaire dans lequel les autres – en l’occurrence les propriétaires des logements, qui en principe connaissent mieux leur situation que des bureaucrates munis de quelques statistiques – ne peuvent pas savoir mieux dépenser leur argent, leur temps, et leurs ressources.
L’UE : encore plus loin, encore plus dangereux
Le commissaire européen Thierry Breton, l’un des zombies à l’origine d’un tas de règles sur le commerce, commente le voyage du président français en Chine :
« Bien sûr que nous sommes ouverts mais nous avons désormais des conditions très strictes pour entrer sur notre marché intérieur, dont je rappelle qu’il est vital pour la Chine et j’espère que ceci sera le message. »
La source du statut d’individus comme monsieur Breton provient non de la santé du commerce ou des économies mais de la sévérité des règles. Plus ils en imposent, plus ils augmentent en stature dans les « négociations commerciales. »
Ce type de négociations représentent une sorte de chantage, dans lequel les zombies jouent le grand rôle.
Thierry Breton continue :
« Si jamais le marché intérieur [européen] se fermait à la Chine, ce que je ne souhaite pas, c’est 4 à 5 points de PIB de moins pour la Chine. C’est une crise sociale majeure dont elle ne se révélerait pas. Donc, on a des rapports de force, il faut simplement en être conscient pour avoir des relations diplomatiques efficaces ».
L’interdiction des moteurs thermiques
L’UE a de grandes ambitions quant à son rôle dans nos vies. Presque pas une seule semaine ne se déroule sans l’annonce d’un nouveau plan ou d’une nouvelle intrusion par l’Europe.
Cette semaine, ils ont voté la fin des voitures thermiques. Clap de fin pour plus d’un siècle d’histoire.
Par exemple, la marque Citroën a intégré Stellantis aujourd’hui et fabrique des voitures thermiques depuis plus d’un siècle. Selon son PDG, Carlos Tavares, elle va rompre avec toute cette histoire et connaissances d’ici 2030.
Désormais, la technologie des moteurs thermiques, parmi les innovations les plus avancées de notre monde, ayant occupé le plus d’ingénieurs et capitaux depuis un siècle, peut aller au musée.
« Les nouvelles règles ouvriront des perspectives pour les technologies de pointe et donneront à l’industrie l’élan nécessaire pour investir dans un avenir sans énergie fossile », a déclaré la ministre suédoise de l’Écologie, sans pointe d’ironie.
Elle semble réellement penser que les politiciens européens savent comment donner de l’élan à l’industrie, ou ce qui constitue une technologie de pointe.
La décision n’a pas plus de mérite que l’interdiction des fertilisants au Sri Lanka, et causera tout autant de débâcle.
Les règles sur le bâtiment aussi tendront à des absurdités et contre-sens. De pair avec la hausse du nombre de logements sociaux, le Grand Paris, et autres causes du moment, les écologistes verront leurs souhaits se réaliser. Les niveaux de vie tomberont un peu plus à la renverse. Penser comme un Argentin va devenir une question de survie.
De l’interdiction des mises en location, baisses de prix imposés dans la vente d’un logement, ou fin des moteurs, la clique des dirigeants monte en puissance.
Une réponse
Tout ce que dit cet article est frappé au sceau du bon sens!
Conclusion: Notre système démocratique ne fonctionne plus puisque des individus mal élus peuvent proclamer des lois que personne n’approuvent mais personne n’est en mesure de mettre en oeuvre les vraies solutions!