(par Maxime De Langle dans IREF du
Alors que la “suppression” des vols intérieurs intervient lorsqu’une alternative en train en moins de 2h30 est disponible depuis une gare de la même ville, elle est critiquée de toute part. Et à juste titre.
Tout d’abord, rappelons que cette mesure ne devrait concerner que 2% des vols intérieurs comme le rappelle Le Point. .
Ce coup de com’ détourne l’attention des enjeux de dette et de déficit de l’Etat, autrement plus urgents que ces miettes médiatiques jetées en pâture aux écologistes, qui n’en sont d’ailleurs pas dupes.
Sur l’impact brut de la mesure, La Tribune rappelle que “Le transport aérien intérieur représente 4% des émissions de CO2 en France”, or seuls 2% des vols intérieurs sont concernés, soit 0,08% des émissions de CO2 en France. Sachant que la France représente environ 0,7% des émissions mondiales de GES (en équivalent CO2) et que celles-ci ne sont responsables que d’une partie du réchauffement climatique.
Mais il y a pire : La Tribune ajoute que la suppression des vols intérieurs en France… augmente les émissions de CO2 de l’aérien ! En effet, les compagnies aériennes “réaffecteront leur flotte positionnée sur le réseau domestique vers d’autres destinations étrangères moyen-courriers. Avec à la clé non seulement une durée des vols plus importante et par conséquent plus émettrice en CO2, mais aussi une réglementation plus favorable sur la compensation carbone.” Bref, pas besoin de faire un dessin pour arriver à la conclusion…