Le Green Deal va appauvrir la France, augmenter la dette comme les impôts et n’aura aucun impact sur le climat !

Le Green Deal impose à la France de diminuer de 55% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Un rapport de France Startégie a été remis à Elisabeth Borne pour la mettre en garde contre l’inutilité d’une telle contrainte et, pire, du risque d’appauvrissement des Français et de l’augmentation de la dette publique :

Si le coût du projet est stratosphérique (66 milliards d’euros par an soit environ 2,2% du PIB), c’est surtout la clé de répartition entre les différents secteurs qui semble totalement disproportionnée. Alors que le poids financier donné aux transports (qui est pourtant le secteur le plus émetteur) est très faible, celui affecté à l’habitat est en revanche totalement démesuré. En conséquence, le coût de la décarbonation dans l’habitat (plus de 1000 euros par tonne et par an) est 17,5 fois plus élevé que dans les transports (…) Dans une étude récente, l’Institut Sapiens avait clairement montré l’aberration climato-économique de passer l’ensemble de l’habitat en catégories supérieure (A/B/C), cette stratégie extrêmement coûteuse n’apportant qu’une faible plus-value en termes de décarbonation (…)

Satisfaire le Green Deal européen demandera des investissements non seulement colossaux mais surtout faiblement productifs pour l’Hexagone. Ainsi, hormis la main d’œuvre dédiée à la rénovation des bâtiments, la majorité des équipements verts participant à la décarbonation (batteries, pompes à chaleur, éoliennes panneaux solaires) seront massivement importés de Chine. Accéder au « Graal » se fera donc au prix d’un accroissement stratosphérique de la dette (+25% anticipés en 2040) de la fiscalité (proposition de ponctionner sur 30 ans 10% du patrimoine des plus aisés) et du déficit de la balance commerciale (…) En d’autres termes, le Green Deal sera pour au moins deux décennies générateur de davantage de pauvreté. Selon France-Stratégie, ce passage au « purgatoire » serait nécessaire pour accéder au « paradis » d’une croissance verte n’émergeant qu’après 2040 (…)

Mais le plus pittoresque est laissé pour la fin : France Stratégie reconnait explicitement l’inutilité climatique de la démarche.  Les émissions de GES et le réchauffement climatique étant des phénomènes globaux totalement indépendants du lieu d’émission, des approches nationales voire régionales resteront peu efficaces si elles ne s’intègrent pas dans une politique mondiale de décarbonation : «Le réchauffement climatique étant mondial l’effort climatique français n’aura qu’une incidence marginale sur les émissions mondiales et donc le réchauffement. » Marginale signifie en fait nulle, surtout pour un pays possédant déjà l’un des mix les plus décarbonés du monde !

La principale motivation du Green Deal n’est donc pas climatique mais morale et se justifie selon France Stratégie par « l’aspiration d’un nombre croissant de citoyens à ce que leur pays agisse en conformité avec la morale kantienne », laquelle renvoie à l’idée qu’il suffise qu’on applique une règle (en l’occurrence, la réduction de 55% des émissions de GES) pour être moral. A terme, le Green Deal revient donc à suicider le Vieux Continent sur l’autel de la vertu. [source :Valeurs actuelles]

Mais Elisabeth Borne et Emmanuel Macron s’en contrefoutent. Ils obéissent à Ursula von der Leyen. En 2040, ils auront quitté le pouvoir et feront des conférences à 100 000€ dans les grands pays de l’Union européenne…

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