
Jeudi dernier, un sondage fort instructif a été publié par Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne sur le rapport des Français à leur dette publique et plus généralement à la situation économique nationale.
L’immense majorité de nos compatriotes (79 %) demeurent inquiets sur l’état de l’économie de leur pays et 71 % sur son niveau de dette publique : un chiffre à peine moins important (67 %) s’agissant de leur propre situation financière. Le mois dernier Fitch avait dégradé la notation de la dette souveraine française mais la sentence de Standard and Poor’s, qui nous a finalement épargnés, a été accueillie avec un grand ouf de soulagement. .
C’est dans ce contexte que 76 % des habitants de l’Hexagone jugent urgent de réduire le niveau de l’endettement public, même si la piste de la diminution de la dépense publique n’est une solution privilégiée que par 52 % d’entre eux – toutefois loin devant les hausses d’impôts pour les entreprises (22 %) et les particuliers (5 %), charité bien ordonnée commençant par soi-même.
Cruel camouflet pour le rapport Pisani-Ferry, remis récemment à Matignon, 70 % des sondés refusent de s’endetter davantage pour financer la transition écologique, et ce chez toutes les catégories de population excepté chez les électeurs d’extrême gauche.
Même si, pour le moment, Bruno Le Maire a écarté l’option du financement des investissements de développement durable par l’emprunt, il est à craindre que cette solution jetée par la porte revienne, à l’avenir, par la fenêtre. Elle est, en tout état de cause, massivement rejetée par les Français qui ne voient pas non plus d’un bon œil l’augmentation de la pression fiscale et l’incapacité chronique des gouvernants à régler la lancinante question du déficit.
2 réponses
N’en déplaise à Monsieur Jancovici, ceux qui refusent ces programmes ont raison même si, selon lui, c’est pour de mauvaises raisons.
Il est facile de lister de vraies bonnes raisons scientifiquement argumentés et, selon moi, ceux qui s’activent pour de mauvaises raisons sont ceux qui prétendent le contraire.
Un autre sondage, américain celui-là, publié début avril par l’EPIC de Chicago nous dit qu’une petite majorité des américains ne croit pas que les activités humaines soient la cause du réchauffement climatique. Autrement dit, le matraquage climatomédiatique catastrophiste incessant, souvent grossier et confinant à de la propagande, de la giécocarboécolosphère ne prend pas dans l’opinion.
Il est probable que les publics européens soient à peu près dans le même esprit, mais un sondage dans le même sens aurait, peut-être, le mérite de calmer l’arrogance des écologistes et de faire prendre conscience aux décideurs politiques suivistes qu’ils font fausse route.