Feux au Canada : le réchauffement climatique ne serait pas la cause principale !

Les images sont impressionnantes. La fumée des incendies au Canada s’étend sur des centaines de kilomètres et même la ville de New York a été couverte par une sorte brouillard rouge. Depuis les premiers incendies qui ont démarré de façon précoce début mai, les forêts canadiennes continuent de brûler. Mercredi 14 juin, 447 feux étaient encore actifs sur l’ensemble du territoire, neuf de plus que la veille, selon le Centre interservices des feux de forêts du Canada. Parmi eux, 218 sont considérés comme « hors de contrôle ». Au total, 5,3 millions d’hectares sont déjà partis en fumée alors même que l’été ne fait que commencer.

La coupable a été désigné (presque) à l’unanimité : c’est le réchauffement climatique.

Il ne fait certes aucun doute que la sécheresse et un début d’été particulièrement chaud ont contribué au déclenchement de ces incendies (la cause principale de l’embrasement étant la foudre).

Il faut cependant chercher un autre coupable, voire le plus grand, ailleurs : dans la mauvaise gestion des forêts.

Une étude intitulée « Les incendies de forêt au Canada : 1959-2019 », a révélé qu’« il y a eu une forte augmentation de la destruction causée par les incendies de forêt » dans la première moitié de cette période de 60 ans, « et une baisse générale dans la seconde moitié. » , alors que le réchauffement climatique s’est accéléré durant cette seconde période. Elle montre que l’intensité des incendies variait considérablement d’un bout à l’autre du pays. Et surtout, si elle mentionne les températures et les sécheresses, elle insiste aussi sur « les politiques locales de lutte contre les incendies, les interactions homme-forêt et les pratiques agricoles ».

Robert Murphy, l’auteur de cette étude, dit n’avoir d’autre but que de  » trouver » ce qui s’était passé pendant cette période et d’en comprendre les causes. Il semblerait donc que plus on a voulu protéger la forêt, plus on l’a isolée, et plus on l’a rendue vulnérable. Non entretenue, elle redevient sauvage et peut brûler plus facilement, plus rapidement.

Clifford Mass, professeur de sciences atmosphériques à l’Université de Washington, rappelle que les incendies de forêt au Canada ne sont pas des événements exceptionnels. Il est fréquent de voir les forêts boréales brûler au printemps, comme cela a été le cas en mai 2010, quand la Nouvelle-Angleterre a été enrobée d’énormes quantités de fumée ou en mai 1870 au Saguenay, lorsque la fumée d’un immense brasier était arrivée jusqu’aux îles britanniques.

En Californie, des incendies dévastateurs se déclenchent pratiquement tous les ans. Là comme ailleurs, on a longtemps pensé que les forêts pouvaient s’autoréguler ; ce n’est en réalité pas le cas et l’on commence à se rendre compte qu’il vaut mieux élaguer les arbres et détruire les herbes sauvages, de véritables allumettes. Moins d’écologisme pourrait sauver des milliers et des milliers d’arbres.

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3 réponses

  1. Les causes des incendies sont à environ 5% d’origine naturelle (foudre, bouts de verre faisant loupe, …), et à 95% d’origine anthropique : mauvaise gestion (ou aucune gestion) des forêts, imprudence, pyromanes.

  2. Non, le réchauffement du climat n’a pas accéléré. En fait, il a quasiment cessé depuis 20 ans, et ce, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques.

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