(par Élodie Messéant dans IREF du
Selon Santé publique France, 40 000 personnes meurent chaque année en France du fait des particules fines dans l’atmosphère. Une hécatombe causée par le capitalisme et l’industrialisation selon certains, mais qui est rarement mise en perspective au vu des grandes tendances observées ces trente dernières années.
Les données disponibles sur le site Our World in Data nous donnent une vision plus nette de la réalité : le taux de décès causés par la pollution de l’air est en chute libre depuis les années 1990. Alors qu’il s’élevait à 28,4 pour 100 000 personnes en 1990, il n’était plus que de 9,34 en 2019 – soit une diminution de 67 %.
Ce qui vaut pour l’Hexagone vaut aussi à l’échelle mondiale : le taux de mortalité attribuable à la pollution de l’air est en baisse dans toutes les régions du monde.
Plus intéressant encore, on meurt 12 fois plus de la pollution de l’air dans les pays à bas revenus (188,55 pour 100 000 personnes) que dans les pays à hauts revenus (15,14). C’est même 20 fois plus que dans les pays comme la France (9,34).
Le fait que les décès liés à la pollution de l’air représentent plus de 10 % des décès totaux dans tous les pays pauvres, contre moins de 5 % dans les pays riches et 2,4 % en France, s’explique aisément : nos économies développées nous permettent de réaliser les investissements nécessaires pour assurer une meilleure qualité de l’air (étanchéisation de l’enveloppe des bâtiments, ventilation, réduction de l’infiltration de certains contaminants, épuration ou filtration de l’air, etc.). À long terme, nous respirons un air plus propre grâce au capitalisme.
2 réponses
Un sujet tabou au journal tv de 20h00 😌
Comme chacun a pu le constater, ce sujet est totalement occulté, sauf quand il s’agit des fumées issues des forêts du Canada, bien que leur nuisance ne soit pas démontrée.