(par Simon Choisy dans IREF du
Dans la mythologie grecque, l’Hydre de Lerne est un monstre redoutable qui crache du poison en exhalant des odeurs pestilentielles. La créature est réputée invincible car chaque tête coupée fait apparaitre deux nouvelles excroissances. Le nombre exact de ses têtes, jusqu’à cent selon les auteurs, est inconnu.
Comment ne pas songer à l’Hydre de Lerne devant le tableau que dessinent les structures de l’écologie politique et les restrictions aux libertés qu’elles prescrivent ? Le législateur a enfanté en 2015 une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) aux relents de plans quinquennaux.
Comme en URSS, les échecs du plan sont passés sous silence. Seule compte l’ambition du plan suivant. La PPE se nourrit de :
- la stratégie nationale bas carbone (SNBC)
- et de son pendant, la stratégie nationale biodiversité (SNBD).
Ces documents alimentent la loi et l’appliquent dans un mouvement dont personne ne perçoit la cohérence ni l’ordonnancement sinon pour dire que ces documents nationaux doivent à leur tour être déclinés au plan régional puis subdivisés au plan local. La loi de programmation quinquennale sur l’énergie et le climat (LPEC) qui définira la prochaine PPE est en préparation. La PPE donne lieu à :
- la PPI : la programmation pluriannuelle des investissements dans l’énergie.
- Quant au Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), le lien avec les documents précédents paraît des plus abscons.
Il faut à l’évidence de nombreuses structures, bien entendu publiques, pour l’élaboration de tels documents :
- l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC),
- le Conseil national de la transition énergétique (CNTE),
- le Haut Conseil pour le climat (HCC),
- France Stratégies (…),
coordonnés par :
- la Direction générale pour le climat et l’énergie (DGEC),
- le Commissariat général à l’Ecologie et au développement durable (CGEDD)
- et le Secrétariat à la planification écologique (SGPE), la dernière née de ces structures.
Dans la mythologie, l’Hydre, nourrie dans les marais de Lerne, sortait dans les champs, ravageait le pays et détruisait les troupeaux.
L’hydre écologique restreint nos libertés, réglemente à tout va, interdit, taxe mais, bien sûr, c’est pour notre bien. Il faudra un nouvel Hercule pour la terrasser.
2 réponses
Tous ces sigles recouvrent des acteurs et des activités qui ont des conséquences énormes sur l’avenir:
-Du Pays
-Des relations internationales
-Des citoyens
-De l’économie mondiale et locale
Mais aucun Citoyen ne dispose des moyens pour arrêter ces machines infernales qui décident et imposent une vision des causes unique et une vision des solutions uniques alors que chacun sait que les chances pour bien choisir résident dans la diversité des recherches et des essais.
Nous allons droit dans le mur bien piloté par des incapables immaitrisables!
D’accord avec votre analyse, mais j’ai une conclusion différente.
Tout citoyen dispose (encore pour l’instant!) d’un bulletin de vote.
Il suffit donc de voter pour les partis ou candidats qui proposeront l’abrogation et la fermeture de tous ces machins parfaitement nuisibles et inefficaces, sinon ruineux, qui nous mènent effectivement dans le mur.