L’Allemagne tire profit de la vente de concessions éoliennes en mer du Nord, encaissant 12,6 milliards d’euros du jour au lendemain. Cependant, les coûts de construction et les défaillances techniques pourraient engloutir les bénéfices promis par ces géants de l’énergie.
L’Allemagne vient de mettre en enchère des concessions en mer du Nord pour des parcs d’éoliennes.
Le gouvernement allemand touche un pactole sur la vente des droits ! Les géants BP et TotalEnergies ont chacun acheté environ la moitié des concessions, pour un total de 12,6 milliards d’euros pour le Trésor allemand !
Les sommes ne prennent pas en compte les coûts de construction des parcs.
L’estimation de ESFC Investment Group est d’un coût de construction de 4 à 5 millions d’euros par MW de capacité en mer du Nord. Les parcs en perspective doivent atteindre une capacité de 7 GW. Ainsi, en plus du coût des droits, les entreprises paieront peut-être de l’ordre de 30 milliards d’euros pour la construction des éoliennes.
En contrepartie de la mobilisation de tant de capitaux, BP estime générer des rentes de l’ordre de 6 à 8 % sur le projet. En théorie, donc, la vente de l’électricité des parcs au réseau allemand doit rapporter environ 3 à 3,5 milliards d’euros par an.
Néanmoins, la manne des éoliennes ne provient pas de simples ventes d’électricité. Le secteur compte sur la promesse de subventions et garanties d’achat.
118 milliards d’investissements
En France, selon le gouvernement, les dépenses sur les renouvelables et projets en lien avec l’écologie ou la réduction du carbone doivent atteindre 118 milliards d’euros cette année. Le contribuable, disent-ils, porte seulement 20 % de la charge.
En effet, la majorité provient des dépenses des particuliers et entreprises privées.
Ainsi, les sociétés d’énergies comme TotalEnergies construisent davantage d’éoliennes.
Engie, le distributeur d’électricité et de gaz prévoit 13 à 14 milliards d’euros d’investissements dans l’éolien avant 2025. Il mène le projet d’éoliennes au large de l’Île d’Yeu et de Noirmoutier.
De la même façon, le gouvernement compte les dépenses des propriétaires sur la rénovation des logements.
Les travaux comptent dans les objectifs de dépenses pour l’environnement. Néanmoins, l’argent provient des particuliers – en réaction aux lois ou incitations du gouvernement.
Le gouvernement compte aussi les achats de voitures électriques. De même, le particulier paie le gros du prix de la voiture. Néanmoins, le gouvernement attribue jusqu’à 7000 euros en aide à l’achat.
Il compte de plus sur la promesse de soutiens pour accroître d’environ 60 milliards d’euros les investissements et dépenses sur les renouvelables en 2024.
Il promet 7 milliards d’euros d’incitations.
Ainsi, il transforme des lois et garanties de revenus en dizaines de milliards d’investissements par des entreprises ou particuliers.
Retour de la planification
La planification de l’économie revient au goût du jour.
Les dépenses du gouvernement – qui forment 58 % du PIB en France – ne représentent même pas la totalité de l’emprise des élus sur l’économie.
Les directives induisent la mobilisation de grandes quantités de capitaux dans le privé.
Le Ellen McArthur Foundation, une ONG, explique comment améliorer l’économie grâce à la planification :
« Une économie circulaire est une approche systémique au développement économique, qui est prévue pour profiter aux entreprises, à la société, et à l’environnement. À l’inverse du modèle prendre-fabriquer-gâcher qui est linéaire, une économie circulaire est régénérative par conception, et vise à découpler la croissance de la consommation de ressources finies. »
Le projet revient à réduire des gâchis de surface.
Les élus interdisent les couverts jetables, sacs plastiques, ou la destruction d’invendus.
Cependant, elle crée par conséquence des gâchis de capitaux, de temps, et de talent. Des ingénieurs travaillent sur des éoliennes en mer du Nord, plutôt que sur une autre manière de générer l’électricité.
Des capitaux vont à la fabrication de panneaux solaires, ou éoliennes, plutôt qu’à un autre usage.
La planification dissuade les gens de trouver de meilleures manières de gérer les ressources, et les pousse à suivre la directive d’un groupe de puissants – dont ils peuvent tirer des subventions.
Néanmoins, la déformation profite beaucoup à certains…
Dans le domaine des startups – la French Tech – les levées de fonds chutent au cours de l’année.
Malgré tout, la cleantech – le domaine des renouvelables et du circulaire – tire son épingle du jeu. Il affiche même une hausse des levées de fonds, pour atteindre 1,17 milliard sur les six premiers mois de l’année, contre 926 millions sur la même période l’année dernière.
Le problème des imprévus
La planification réduit la prospérité d’un pays puisqu’elle empêche les particuliers d’exploiter les ressources selon leurs propres jugements.
Des comités et ministres ne disposant pas du savoir ni de la connaissance pour diriger des millions de personnes prennent néanmoins des décisions à la place des individus.
Par exemple, les éoliennes vont demander sans doute davantage de subventions que prévu. En effet, les experts du secteur révèlent qu’elles connaissent des défaillances et des pannes dès leurs premières années d’opération.
L’action de la société de renouvelables Siemens Energy vient de plonger en Bourse d’un tiers, en une journée ! En effet, le 23 juin, elle a révélé des problèmes de pannes de composants, qui vont générer des pertes sur les parcs d’éoliennes.
Dit un expert interrogé par les médias :
« Nous sommes au courant depuis un certain temps que les pannes de génération électrique affectent l’industrie [des éoliennes] plus qu’il n’est généralement admis. »
Les élus continuent d’augmenter les incitations pour les renouvelables. L’UE vient de voter un Pacte vert qui tendra à mener à plus de directives en faveur d’industries comme les renouvelables et les voitures électriques, aux dépens d’autres formes d’activité et d’industries.
Les tentatives de planification génèrent des désastres. L’imposition des renouvelables et des véhicules électriques contient beaucoup de surprises et d’imprévus à l’avenir.
La débâcle pourrait mener à plus de subventions et déficits (à l’instar du bouclier tarifaire)