Un nouveau péché contre l’esprit : le « climato-rassurisme »

Pendant que les commerçants à l’entreprise saccagée par les émeutiers se battent pour survivre, pendant que le chef de l’État se tirebouchonne la cervelle à la recherche d’un successeur au nullissime Pap Ndiaye, le pays s’enfonce dans un été qu’on nous serine caniculaire.

Il fait chaud, c’est vrai. C’est la loi du genre, mais il fait bien trop chaud. On nous le dit et nous le répète à longueur de journée, on nous le bombarde sur les écrans, on le placarde en grand sur les murs : c’est à cause du réchauffement climatique et nous en sommes seuls responsables. Il n’y a pas à discuter là-dessus.

C’est ce discours que tenait, mardi matin, sur Europe 1, le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du sixième rapport du GIEC.

« 40 °C à l’ombre et plus dans le sud de la France et dans le reste de l’Europe. Est-ce qu’on est en train de vivre l’été le plus frais du reste de nos vies ? » demande Alexandre Le Mer à son invité. Lequel répond « dômes de chaleur », classiques en été, « mais ce qu’on observe aujourd’hui, dit-il, c’est que ces dômes de chaleur sont fortement dopés par le changement climatique qui est dû essentiellement à nos émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et à l’utilisation de pétrole, de gaz et de charbon ». Il a oublié le pet des vaches.

Et, donc, « il est tout à fait possible de voir des 50 °C à l’ombre sur le continent » – et même 60 °C chez Sandrine Rousseau –, aussi bien « la question n’est pas “est-ce que ça va arriver” mais “quand” ».

Plus fort que toutes les pythonisses, Christophe Cassou l’affirme : 

« On est sur une trajectoire qui est parfaitement attendue, qui est connue, qui est documentée dans les travaux scientifiques, en particulier dans le rapport du GIEC. » 

La bible qu’il a lui-même écrite et qui ne saurait souffrir aucune critique et encore moins une remise en question. On ne discute pas les dogmes.

Alors, Cassou s’en prend à Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, qui a osé dire que les températures actuelles « sont des températures normales pour l’été ». Un dangereux inconscient, assurément ! Et l’homme du GIEC de dénoncer : 

« Certains discours, qu’on appelle du “climato-rassurisme”, s’expriment un peu partout. On aurait du temps pour s’adapter, la technologie va nous sauver… » 

Mais non, on va mourir demain matin, tous grillés !

Le climato-rassurisme, voila le nouveau péché qui succède au climato-scepticisme. Peut-être bientôt puni d’une amende, comme au temps du Covid ?

Christophe Cassou est un fier artisan de cette nouvelle peur millénariste qui se répand dans nos populations. Il faut nous farcir la tête d’images et de chiffres apocalyptiques pour nous maintenir dans la trouille. Et ça marche, bien sûr.

La preuve : enquêtes et reportages se succèdent qui témoignent de cette nouvelle « maladie » qui ronge notre jeunesse : l’éco-anxiété. Ainsi, selon une enquête de la fondation Jean-Jaurès

« assister impuissant à la destruction de la planète et de sa biodiversité (sic) provoque de l’anxiété chez les personnes sensibles à l’environnement, notamment chez de plus en plus de jeunes ». Ce sont « 74 % des Français de moins de 25 ans [qui] jugent l’avenir effrayant en raison des inquiétudes grandissantes face au dérèglement climatique. » 

Et 37 % des jeunes Français invoquent cette raison pour ne pas vouloir d’enfants…

D’autres, que nous hébergerons au titre de « réfugiés climatiques », les feront pour eux.

Il y a diverses manières de tuer les sociétés humaines. Distiller, chaque matin, l’apocalypse en est une bien plus efficace que la hausse des températures.

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Une réponse

  1. Intervention de Christophe Cassou du GIEC sur Europe 1
    le 18 juillet 2023 à 7h45
    Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS auteur du dernier rapport du GIEC en août 2021

    Comme tous les responsables du GIEC qui interviennent publiquement, Christophe Cassous prétend s’appuyer sur les rapports du GIEC pour parler de l’évolution du climat et de ses causes sans jamais renvoyer aux études scientifiques contenues dans les 10000 pages du dernier rapport AR6 du GIEC. Il ne fait que reprendre les termes des différents résumés pour les décideurs que ce rapport, comme les précédents, contient et qui prédisent des catastrophes multiples. Dans certaines de ses vidéos, il n’hésite pas à déclarer : « Les solutions ce n’est pas moi, c’est aux élus de comprendre le message scientifique ! »
    Pauvres élus, ils n’entendent de la part de cette institution omniprésente et ubiquiste que des prévisions de catastrophes dont l’homme seul serait responsable !
    Ils ne recevront jamais de la part de Christophe Cassou de vrais éléments scientifiques mais seulement des affirmations du genre :
    -La Tonne de CO2 voilà la cause
    -On ne reviendra pas aux climats de nos grands-parents sans décisions violentes.
    -Tout n’est pas perdu mais il faut agir
    Ils ne liront jamais les conclusions et les conseils des scientifiques en désaccord avec toutes ces affirmations.

    Comment Christophe Cassou peut-il affirmer qu’il ne souffle pas aux décideurs politiques les solutions alors que ces affirmations contiennent les références à la croissance du CO2 anthropique, à la multiplication des « Dômes de chaleur » qui seraient les causes des augmentations des canicules, des incendies et dont les origines ne seraient donc que liées aux activités humaines. Il nous a fait grâce dans cette intervention du 18 juillet des affirmations concernant les menaces liées au thermomètre mouillé ! Mais certains de ses pairs y ont recours !

    Il y a pourtant beaucoup d’incertitudes scientifiques sur les valeurs des mesures effectuées pour les températures moyennes de la planète beaucoup de corrélations positives entre ces valeurs et les évènements naturels qui mettent en doute la crédibilité des résumés pour les décideurs quand ces éléments sont présents cachés dans les 10000 pages que les décideurs ne liront jamais !

    Pour faire simple, Christophe Cassou cherche à égarer son auditoire en usant de l’argument d’autorité que lui procure son statut de chercheur au CNRS.
    Il ne fait pas état du contenu total des 10000 pages de l’AR6 mais seulement de la part, qui correspond à ses propres convictions qui ne tiennent aucun compte des avis divergents. Le Dernier rapport.Clintel qui le démontre.

    De plus, les causes humaines qu’ils évoquent ne sont pas les bonnes ce qui fait que les solutions auxquelles ils pensent ne sont pas les bonnes non plus.

    Les causes humaines proviennent de la notion d’îlots de chaleurs qu’on peut réduire en consommant moins d’énergie, en augmentant la réflexion des rayonnements solaires d’ondes courtes etc…
    Le CO2 est un ami !

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