… Et nous allons le montrer par une démonstration physique assez simple.
Cet article fait en quelque sorte suite à celui sur le « Fonctionnement du Climat » publié en Janvier 2022.
Dans cet article, nous montrions l’opacité de l’atmosphère, vue du cosmos, opacité totale (épaisseur optique supérieure à 1), sauf dans la « Fenêtre atmosphérique » entre 23 et 36 THz :
Impact d’un doublement en terme de rayonnement
Regardons maintenant cette même atmosphère, mais à partir du sol, car, rappelons que le climat, pour ce qui nous concerne, se joue au niveau du sol :
Sur ce graphe, l’altitude est graduée en pression, sachant qu’une pression de 0,95 atm. équivaut à une altitude d’environ 400 mètres.
Quelle que soit la courbe, tout ce qui est au dessus a une épaisseur optique supérieure à 1 et est donc invisible du sol : c’est en quelque sorte la surface basse de l’opacité de l’atmosphère.
On voit ainsi que, sauf dans la fenêtre atmosphérique, entre 23 et 36 THz, l’atmosphère devient opaque en moins de 200 mètres, et plus généralement en moins de quelques mètres à quelques dizaines de mètres.
Sur une telle différence d’altitude, on peut considérer que la différence de température est nulle, et que donc il n’y a aucun transfert de chaleur par rayonnement entre le sol et l’atmosphère (rappelons qu’il ne peut y avoir de transfert de chaleur qu’entre deux corps à températures différentes).
A priori, on voit qu’un doublement de la concentration de CO2 (rouge vs noir) n’a quasiment pas d’influence sur l’altitude de l’opacité, et donc sur le transfert de chaleur provenant du sol.
Néanmoins, regardons de plus près, en écrasant l’échelle des altitudes et au contraire, en élargissant celle des fréquences :
… et concentrons-nous sur la fréquence de 22 THz : nous sommes là tout au bord de la Fenêtre atmosphérique, qui commence à 23 THz.
On voit qu’à cette fréquence, alors que c’était la vapeur d’eau qui fixait l’altitude de l’opacité (aux alentours de 1000 mètres), lors du doublement, un petit ergot du spectre du CO2 est passé en dessous, aux alentours de 600 mètres, soit une différence de 400 mètres, ou 3°C (en fonction du Gradient Thermique Gravitationnel qui est de -6,5°C par km d’altitude).
A cette fréquence, la différence de température avec le sol est donc passée de -6,5°C à -3,5°C, ce qui diminue la chaleur que le sol pouvait évacuer sur cette bande d’environ 1 THz (sur les 70 que couvre le spectre terrestre, mais à son maximum).
Le calcul détaillé est donné au chapitre 10 de La Physique du Climat : le résultat est d’environ 1 W/m2 de diminution du rayonnement terrestre que la surface de la Terre peut renvoyer (et donc du freinage de son réchauffement).
Ce chiffre de 1 W/m2 est d’ailleurs celui que donne James Hansen, le père scientifique de l’alarmisme climatique.
Le GIEC appelle cela un « forçage radiatif », encore un terme orwellien pour désigner un manque de rayonnement !
Intéressons-nous maintenant à l’impact de ce 1 W/m2 en terme de température
Le diagramme de Wild, cité dans les rapports du GIEC, fait état de 84 W/m2 d’évacuation de chaleur latente : c’est le principal facteur de refroidissement de la surface du sol :
Or, l’évaporation augmente de 7% par °C (c’est une propriété physique de l’eau à la température moyenne de 15°C), soit 84 x 7% = 5,88 W/m2 par °C.
Autrement dit, il suffirait de 1 / 5,88 = 0,17 °C d’augmentation de température pour évacuer, par simple évaporation, ce 1 W/m2 de « forçage radiatif' ».
Bien sûr les esprits chagrins vous diront que cette évaporation supplémentaire, de l’ordre de 1,2%, va aggraver l’ « effet de serre » de la vapeur d’eau.
Mais cela n’affecte que la Fenêtre atmosphérique, l’ « effet de serre » de la vapeur d’eau étant saturé partout ailleurs.
Même en prenant une marge de sécurité de 0,5°C (voir le calcul dans La Physique du Climat), cela nous donne au total moins de 0,21°C d’augmentation de température.
Nota : un forçage radiatif, et l’augmentation de température qui en résulterait, augmenterait les 3 sources d’évacuation de chaleur de la surface de la Terre :
- Rayonnement dans la Fenêtre atmosphérique,
- Convection
- Evaporation
Nous n’avons compté ici, de façon conservatoire, que la compensation par l’évaporation, mais convection et rayonnement de la surface s’y rajouteraient pour diminuer encore l’augmentation résultante de température.
Conclusions :
Rappelons que la concentration de CO2 a augmenté de 50% depuis le début de l’ère industrielle : elle n’a pas encore doublé.
On peut en tirer 3 conclusions :
- L’augmentation actuelle de température (1,2°C depuis le début de l’ère industrielle) ne peut résulter que très partiellement de l’augmentation de concentration du CO2,
- Le GIEC ment probablement lorsqu’il prétend que l’augmentation de température est le fait de l’homme,
- On est en train de dépenser des fortunes pour rien : 40 milliards en 2024 annoncés par Emmanuel Macron, 66 milliards par an si on suit le rapport Pisani-Ferry, soit 1000 € par français, 4000 pour une famille avec 2 enfants).