(par Nicolas Lecaussin dans IREF du
Un rapport du G20 prévoit des dépenses supplémentaires de quelque 3 000 milliards de dollars par an d’ici 2030, dont 1 800 milliards pour des investissements dans l’action climatique, principalement dans les infrastructures durables.
La somme est énorme et, très probablement, impossible à atteindre. A moins de saigner les contribuables des pays riches, dont la France, avec les conséquences que l’on peut imaginer : augmentation des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques, ralentissement de l’économie, faillites d’entreprises, hausse du chômage…
Mais le problème – très grave et très inquiétant – est que l’alarmisme climatique a pris le dessus sur le raisonnement économique. Les militants du climat martèlent que la pauvreté et le changement climatique sont inextricablement liés. Or cela ne correspond pas à la réalité. Les recherches montrent que des dépenses en faveur du développement apportent une aide beaucoup plus importante et beaucoup plus rapidement efficace que des fonds consacrés au climat.
Byorn Lomborg et William Nordhaus (ce dernier étant le seul économiste du climat à avoir reçu le prix Nobel) l’ont écrit et démontré plusieurs fois. Lomborg l’a rappelé dans un article récent. Selon lui, de véritables investissements dans le développement économique des pays pauvres pourraient y améliorer radicalement la vie et les rendre plus résilients face aux problèmes liés au climat, tels que les maladies et les catastrophes naturelles. En revanche, même des réductions drastiques des émissions ne produiront pas de résultats significativement sensibles avant une génération ou plus.
Toujours selon Lomborg,
« les efforts visant à détourner l’aide au développement vers la politique climatique relèvent également de l’hypocrisie ».
Les pays riches qui refusent de financer à l’étranger des projets impliquant l’utilisation de combustibles fossiles – que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’institutions financières internationales – tirent encore près de 80 % de leur énergie de ces mêmes combustibles.
Les pays pauvres ont besoin d’énergies fossiles pour se développer.
Ce n’est donc pas étonnant que les sondages de la Banque mondiale montrent que le climat figure loin en bas de la liste des priorités de leurs populations.
Au lieu de punir, d’un côté, les pays en voie de développement en leur imposant des énergies renouvelables et, de l’autre, les contribuables des pays riches qui seraient obligés d’en assurer le financement, encourageons le développement de ces pays pour que leur population ait une vie meilleure et qu’ils puissent eux-mêmes investir dans la recherche et l’innovation.
Une réponse
On veut empêcher les Pays en Développement à se développer comme tout le monde en exploitant leurs ressources, pour ne pas faire monter le prix du pétrole, du gaz et du charbon. Si les PED s’autorisaient à utiliser leur ressources naturelles pour leur propre développement au lieu de les exporter au bénéfice des industries des pays développés, les prix monteraient et les réserves encore existantes s’épuiseraient plus vite. Les petits écolos ne se rendent pas compte qu’ils sont les marionnettes des multinationales. Ils contrarient le développement des Pays en Développement avec à la clé: la pauvreté, la faim, les maladies, les migrations économiques. Bref ils roulent dans le sens totalement inverse de celui à quoi ils sont censés croire (pour ceux qui sont sincères…). Ceux qui prônent cette politique en savent les conséquences, ils sont les complices de ceux pour qui l’Europe est une zone tampon sans intérêt qui doit accueillir tous les migrants économiques qui le désirent. Les PED doivent au contraire utiliser leurs ressources « fossiles » pour accélérer leur développement. Si au passage ils peuvent rafler des financements au titre des accords sur le climat, ils auraient bien tord de s’en priver.