(Par Alexandre Boero Chargé de l’actualité de Clubic 06 novembre 2023)
Les disputes entre conducteurs aux bornes électriques deviennent monnaie courante, poussant les gestionnaires de stations de recharge à embaucher des agents de sécurité pour maintenir l’ordre.
La transition vers la mobilité électrique au Royaume-Uni se heurte à un obstacle inattendu : la violence de la recharge, appelée « charge rage » outre-Manche. Un problème qui touche déjà aussi la France, dans des proportions moindres (câbles arrachés ; voitures thermiques stationnées sur des places réservées aux modèles électriques etc.).
Alors que de plus en plus de conducteurs optent pour des véhicules électriques, les stations de recharge sur les autoroutes britanniques sont de plus en plus sujettes à des disputes entre usagers, particulièrement lors des périodes d’affluence. Pour remédier à cette situation, des agents de sécurité ont carrément été embauchés.
La violence de la recharge électrise les bornes, pour une transition chargée de tensions
La « charge rage » n’est pas une simple anecdote amusante, mais plutôt un symptôme des obstacles liés à la transition vers la mobilité électrique, et accessoirement d’une montée de la violence dans notre société. Moto, l’un des principaux gestionnaires de bornes de recharge au Royaume-Uni, a recruté des agents de sécurité pour mettre fin aux disputes entre usagers, devenues fréquentes.
Le réseau électrique vieillissant du Royaume-Uni est, il faut le dire, un facteur aggravant de la situation. Selon Ken McMeikan, CEO de Moto, le réseau actuel ne dispose tout simplement pas de la capacité nécessaire pour répondre à la demande en électricité lors des pics d’utilisation.
Donc forcément, sans une solution adéquate, chaque jour férié, vacances de Noël, Pâques et été pourraient se transformer en une crise de l’approvisionnement électrique, à l’image des pénuries d’essence et de diesel.
Une nécessité de moderniser le réseau, et d’accélérer l’installation des bornes
L’annonce récente du gouvernement britannique de reporter de 2030 à 2035 l’interdiction de vente des moteurs thermiques illustre bien la complexité de la transition. La « charge rage » devient un problème sérieux, au point que des mesures supplémentaires pourraient s’avérer nécessaires pour résoudre cette question devenue un enjeu crucial pour le développement de la mobilité.
La recrudescence des cas de violence de la recharge met en lumière le besoin pressant d’améliorer l’infrastructure de recharge électrique et de moderniser le réseau électrique britannique.
Les gestionnaires de bornes et le gouvernement devront collaborer pour garantir un approvisionnement en électricité stable et fiable. Ce qui implique d’augmenter le nombre de bornes de recharge. Tout cela sonne en tous cas comme un rappel des défis que pose la transition vers la mobilité électrique.
Une réponse
La démonstration par le vécu que cette « transition » à marche forcée souffre d’un manque de réalisme et de préparation/évaluation criants, ainsi qu’une incompréhension de la nature humaine qui fera de cette « expérimentation » un fiasco retentissant!
Les politiciens sont notoirement incompétents pour toutes les questions techniques ou scientifiques, et n’importe quel élève de seconde ( à mon époque, les années soixante) aurait été capable de constater que techniquement, et à moins d’un saut technologique majeur ( qui ne s’est pas encore produit), produire, acheminer la production au véhicule en quantité suffisante et en un temps très court, c’était impossible. Et comme le problème a été mal posé et sans solution viable,c’est mort pour la mobilité automobile électrique.