Terres rares, la Chine n’entend pas renoncer à son quasi-monopole

Pékin a interdit la semaine dernière les exportations de technologies d’extraction et de séparation des terres rares. Cela va rendre encore plus difficile pour l’Europe (et les Etats-Unis) la création de leurs propres filières de production et de traitement de ses éléments indispensables aux technologies de la transition énergétique sur lesquels la Chine possède de fait un quasi-monopole.

L’avenir de l’industrie énergétique européenne (et américaine) vient à nouveau de s’assombrir. Elle n’avait pas vraiment besoin de cela. Dans sa transition à marchées vers les sources d’énergie bas carbone, une des clés de sa capacité à faire face à la concurrence chinoise tient à la possibilité d’alimenter ses usines en métaux et minéraux critiques, notamment en terres rares, sans dépendre de l’industrie chinoise qui contrôle de fait leur production et leur raffinage. Les 17 éléments qui constituent les terres rares possèdent des propriétés magnétiques, électroniques, optiques et catalytiques exceptionnelles, particulièrement utiles pour les technologies de la transition énergétique. Aujourd’hui, leur consommation est principalement soutenue par le secteur des aimants permanents, composés pour partie de terres rares, notamment du néodyme et du praséodyme et dans une moindre mesure du dysprosium et du terbium pour les applications de haute performance.

Sans terres rares, pas d’aimants et pas de moteurs électriques

Les usages de ces aimants sont multiples : ils permettent la miniaturisation (électronique, robotique) et la fabrication d’équipements clés (générateurs d’éoliennes, moteurs des véhicules électriques, transformateurs…). Ils sont aussi essentiels pour les lasers et de nombreux équipements militaires.

Pour tenter de retrouver un début de souveraineté industrielle, il faut donc construire de toutes pièces une filière qui va des mines aux usines de traitement et de raffinage. Le réveil est à la fois tardif et douloureux. Pour le moment, la Commission européenne et les pays de l’Union en sont aux mots, aux annonces et aux programmes de recyclage à …

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