“Complément d’enquête” du 2 mai 2024 ou Le lynchage des Climato-Sceptiques

Nota : en italique figurent les propos tenus dans le reportage.

Le décor est tout de suite planté : “la guerre”. Aux manettes, Tristan Waleckx, qui pilote le magazine, et Zoe De Bussierre la journaliste qui commente et qui va sur le “champ de bataille”. Complément d’Enquête et Tristan Waleckx ont animé de nombreuses polémiques (Depardieu, Hanouna, Bolloré, Cardoze) dans le passé récent, apparemment ça fait partie de leur ADN. Dans ce nouveau numéro nous n’allons pas être déçus !

Notons que tout ceci n’a rien que de très logique, le Directeur des Programmes de France Télévision Stéphane Sitbon-Gomez est un jeune écologiste radical anciennement collaborateur de Cécile Duflot et Directeur de Campagne d’Eva Joly. Un parti qui a fait 4,63% au premier tour en 2022 ! Et évidemment ces gens donnent des leçons de pluralisme.

Ca commence très fort : Tristan Waleckx présente ce document comme le 2ème numéro de notre collection consacrée à la désinformation. On annonce la couleur tout de suite, on se doute immédiatement de qui est coupable de “désinformation”.

Jamais il n’y a eu autant de preuves concrètes du réchauffement climatique et de son origine humaine.

La réalité du réchauffement et son origine humaine sont des débats distincts, les mélanger dans la même phrase forme un raccourci contestable. Mais c’est l’habitude chez les alarmistes.

Ensuite :

jamais le mouvement climato-sceptique n’a eu autant d’écho. Ah bon, mais c’est quoi le “mouvement climato-sceptique”, au juste ? Ils ont déclaré la guerre aux scientifiques au nom, disent-ils, du bon sens. On va remonter à la racine de cette désinformation, de ses lobbyings et de ses relais.

Complément d’Enquête part donc du principe, avant de démarrer son “enquête” que le monde est divisé en deux catégories :

  • les scientifiques qui ne font que regarder les faits
  • les climato-sceptiques, qui regroupent, comme développé dans la suite du reportage, des gens un peu faibles d’esprit qui subissent l’influence de nauséabonds (financés par des lobbies en tête desquels, évidemment, on trouve l’industrie pétrolière) qui refusent de regarder les faits.

 

LE GLACIER DE L’ARGENTIERE

Le premier exemple magistral est donné avec le glacier de l’Argentière qui disparait petit à petit, à cause du réchauffement climatique. Il paraît donc que les climato-sceptiques refusent de regarder les faits, contrairement aux scientifiques. Bizarre car :

  • d’un côté l’ancien maire de Chamonix (Michel Charlet – 1983 à 2008) explique que nos aïeux racontaient que le glacier autrefois était beaucoup plus petit que maintenant, et que tout ça était le cycle normal de la nature
  • de l’autre les scientifiques du CNRS, grâce à de savants CALCULS, ont TRANCHE : ils ont calculé sur un siècle l’évolution de la température du glacier, deux courbes :
    • l’une dans un environnement sans aucune activité humaine, la température n’évolue pas
    • l’autre avec les émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles, la température monte de manière exponentielle (c’est bien la journaliste qui l’affirme) jusqu’à atteindre un +1,5°. C’est sans aucun doute le résultat qu’on voulait obtenir, le modèle a dû fixer cet objectif et calculer la courbe après, et non pas l’inverse.

 

D’une part on ne sait pas très bien comment ils ont pu obtenir ces deux courbes séparées, mais d’autre part pour obtenir une courbe exponentielle ce n’est pas très compliqué il suffit de mettre dans le “modèle” une formule de calcul exponentielle. Ce qui importe là-dedans, c’est de voir que pour Complément d’Enquête la théorie l’emporte sur l’observation des faits, alors qu’on vient de nous expliquer le contraire.

Malgré le prétendu “consensus” sur le réchauffement climatique (voir ci-dessous), les Chamoniards doutent : les interviewés pensent qu’il y a aujourd’hui les mêmes records de chaud et de froid qu’il y a une centaine d’années. L’un d’eux pense que l’action de l’homme n’est que pour 15% dans le réchauffement. Et la moitié d’entre eux seulement pense que l’homme est responsable de la fonte des glaces.

 

LE CONSENSUS

99,96% des études scientifiques vont dans le même sens, l’activité des hommes est la cause principale du réchauffement climatique.

D’où sort ce chiffre, que contestera avec vigueur Christian Gérondeau !

En fait il s’agit d’un organisme, IOP Science, qui a recensé 88.125 articles scientifiques parus depuis 2012 où on parle de climat et où seulement 31 d’entre eux seraient climato-sceptiques. Il y aurait lieu sans doute d’investiguer plus avant sur cet organisme et sur la méthodologie employée. Rappelons que CLINTEL, la principale fondation indépendante européenne sur le climat, qui affiche sur sa page d’accueil “There is no Climate Emergency” (il n’y a pas d’urgence climatique) est à l’initiative d’un manifeste niant l’urgence climatique qui a recueilli au  13 mai 2024 1919 signatures de scientifiques de par le monde (dont 2 prix Nobel John Clauser et Ivar Giaever).

Ce manifeste a été envoyé au Secrétaire Général de l’ONU. Celui-ci s’en moque complètement d’ailleurs puisqu’il n’a même pas répondu.

Il y a aussi de nombreux livres d’éminents scientifiques sur le sujet, quelques exemples non exhaustifs :

 

En conclusion, l’équipe de Complément d’Enquête qui ne connaît visiblement pas la littérature climato-sceptique se contente de piocher ici ou là des études qui vont dans le sens de ce qu’ils veulent démontrer, sans aucune rigueur scientifique.

 

POURQUOI AUTANT DE CLIMATO-SCEPTIQUES

En 2022, comme le cite Complément d’Enquête, il y avait 37% de climato-sceptiques, après 28% un an avant. Paradoxalement c’est à la suite de la canicule de l’été 2022 que ce chiffre a fortement augmenté. Pour Complément d’Enquête c’est incroyable, d’autant que les évènements extrêmes se multiplient. Le reportage en montre quelques exemples, sans aucune preuve que ces évènements sont plus nombreux. C’est dans la droite ligne du film d’Al Gore “La Vérité qui Dérange” qui a traumatisé des millions de gens en 2006 (avec entre autres la Statue de la Liberté sous 6 mètres d’eau, ce qui en réalité nécessiterait 2000 ans au rythme actuel d’augmentation du niveau de la mer).

Pour Complément d’Enquête :

en France, deux clans s’affrontent : d’un côté les chercheurs qui tentent de secouer les consciences, de l’autre les semeurs de doute

Dans le premier camp, Complément d’Enquête interviewe François Gemenne (co-auteur du 6ème rapport du GIEC) qui déclare :

Nous les humains sommes la principale force de transformation de la planète

Toujours ces formules chocs pour faire peur. Principale force vraiment ? Et la tectonique des plaques, les volcans, les tremblements de terre, l’activité et les tempêtes solaires, les rayonnements cosmiques ?

Du côté du deuxième camp, Benoît Rittaud, Président de l’Association des Climato-Réalistes, et François Gervais, éminent ex Directeur de Recherches au CNRS, auteur de 6 livres et de 236 publications scientifiques à comité de lecture, qui affirme :

“Le climat ne peut pas se dérégler puisqu’il n’y a pas de règlement du climat, ça se saurait”.

 

LA GUERRE

Pour mieux comprendre le succès des climato-sceptiques, Complément d’Enquête est remonté à la source du déni, aux USA. Là-bas les idées climato-sceptiques sont dopées au carburant de l’industrie fossile. De la COP28 à Dubai jusqu’au parlement de Strasbourg nous avons découvert les méthodes (douteuses ?) de ces lobbyistes qui espèrent entraver toute politique en faveur du climat. Oui, car le camp du bien est aussi celui des “pro-climat”. Les autres seraient donc “anti-climat” ? Drôle de concept.

Bref Complément d’Enquête accuse les climato-sceptiques d’utiliser la méthode du harcèlement en ligne. Les scientifiques se retrouveraient exposés à des attaques ciblées. Possible, une chercheuse témoigne dans ce sens, mais c’est souvent le fait de fauteurs de troubles anonymes, et ensuite rien n’est dit sur les attaques virulentes des “scientifiques” contre les climato-sceptiques, et pas seulement en ligne. Certains sont censurés, d’autres dans des universités ont perdu les financements de leurs recherches, voire leur job.

Il s’agit pour les harceleurs climato-sceptiques d’attiser la haine, de cliver. Qui se cache derrière ce déferlement de haine ?

David Chavalarias, Directeur de Recherches au CNRS, répond :

Les climato-sceptiques imposent leur narratif et leurs idées, indépendamment de savoir si elles sont vraies ou fausses.

Complément d’Enquête affirme que les climato-sceptiques viennent souvent des antivax. Le terme complotiste n’est pas utilisé mais on sent qu’il rode ! Notons que le terme “complotiste” est souvent utilisé justement par les climato-alarmistes contre les climato-sceptiques.

 

LA VITRINE DES CLIMATO-SCEPTIQUES

François Gervais : à Eric De Riedmatten qui lui disait : “il y a bien un problème de réchauffement climatique ?”,  il répondait “je ne suis pas sûr”.

Christian Gérondeau : il vient de sortir son 14ème livre (le 13ème s’est vendu à 20.000 exemplaires), a sorti entre autres “Les 12 mensonges du GIEC” . Lors d’une visite de l’équipe de Complément d’Enquête à son bureau il montre sa bibliothèque et à la question “Est-ce que d’après vous vos livres sont comparables aux livres d’un scientifique du GIEC, lequel est le plus sérieux , en termes de méthodologie” il répond :

C’est au lecteur de se faire son opinion, mais le mien est irréfutable, je n’ai jamais eu un de mes livres où on m’avait dit que j’avais mis quelque chose de faux, jamais

Complément d’Enquête attaque Christian Gérondeau (voir plus loin dans le paragraphe sur le débat avec Sandrine Rousseau ce que nous pensons de la méthode) sur une courbe qui figure dans son 13ème livre “Le Climat par les Chiffres”, de laquelle il déduit que la planète ne se réchauffe pas et que la température a même tendance à légèrement diminuer. L’attaque vient du fait que c’est vrai sur 7 ans (de 2015 à 2022) mais que c’est faux sur 170 ans car la température n’a jamais été aussi élevée sur terre. Cette dernière affirmation est fantaisiste, ça n’est vrai que si on prend les 170 dernières années. Et pour le reste Christian Gérondeau répondait aux alarmistes (à commencer par Antonio Gutteres) qui affirmaient en 2022 que depuis la COP21 de Paris en 2015 le réchauffement s’accélérait de manière inquiétante, alors que c’était faux.

Vient ensuite une discussion sur le charbon, Christian Gérondeau n’a pas vraiment le temps de développer ses arguments mais il est clair que la journaliste Zoe De Bussierre  omet de prendre en compte le fait que le charbon permet à des pays comme l’Inde de sortir de la pauvreté et donc d’améliorer l’espérance de vie des populations. Le charbon c’est mal parce que ça pollue, point barre. Christian Gérondeau reviendra sur ce point en fin de reportage, sans pouvoir vraiment s’expliquer, en présence cette fois de Sandrine Rousseau qui réagira de manière hystérique !

Cette première intervention de Christian Gérondeau se termine par une attaque en règle de Complément d’Enquête contre l’ACR (Association des Climato-Réalistes, dont fait partie Christian Gérondeau) qui n’aurait à son comité scientifique que deux auteurs d’études scientifiques sur le climat et qui n’est donc pas légitime pour en parler. La journaliste oublie de dire que plusieurs membres de ce comité sont des scientifiques de haut niveau.

Puis vient une liste des médias qui invitent le plus les climato-réalistes, ce qui ne devrait pas choquer Complément d’Enquête car ces médias respectent le pluralisme scientifique : Valeurs Actuelles, le Figaro, CNEWS, et surtout Sud-Radio.

Patrick Roger, DG de Sud Radio, interviewé, défend la liberté d’expression. En revanche Adèle Van Reeth (DG de Radio France), qui refuse le pluralisme, vient ensuite expliquer que le service public de radio refuse catégoriquement de tendre le micro aux climato-sceptiques.

 

LA (PEUT-ETRE) FUTURE LOI POUR INTERDIRE LES THESES DES CLIMATO-SCEPTIQUES ET INTRODUIRE UNE VERITABLE CENSURE

Face à la propagation des fausses informations, des députés veulent encadrer les interventions des climato-sceptiques.

Stéphane Delautrette, député PS qui porte cette loi, indique :

il ne faut pas laisser se répandre des informations qui ne font pas l’objet d’un consensus scientifique“.

Mais il précise tout de suite : “ce n’est pas dictatorial”. Ah bon ? Là j’ai un peu de mal. D’autant que RIEN ne fait l’objet d’un consensus scientifique comme le démontrent les auteurs cités précédemment. La journaliste aurait pu le faire remarquer au député, après avoir rencontré un certain nombre de scientifiques climato-sceptiques. Mais non décidément ces journalistes ont décrété qu’ aucun climato-sceptique n’était “scientifique”, et s’appuient sur ce mensonge pour prétendre qu’il  y a effectivement consensus SCIENTIFIQUE.

 

VRAIS RATES RECONNUS PAR LES CLIMATO-ALARMISTES

Complément d’Enquête met en avant trois ratés (seulement, les climato-sceptiques en ont identifié de très nombreux !) histoire de se dédouaner. Et en en minimisant la portée, évidemment.

RATE N°1 : le 14 juillet 2023, Sandrine Rousseau tweete : “Il fait 60° en Espagne !”

Une carte présentée par Complément d’Enquête montre une réalité de 42° maximum à Cordoue. Sandrine Rousseau interrogée avoue que c’était 60° au sol mais je l’ai fait exprès pour créer le débat. Elle a été ridiculisée sur les réseaux sociaux (“la sardine va griller”), elle l’a bien cherché. Même Serge Zaka un climato-alarmiste patenté sur twitter s’en est agacé.

Mais Sandrine Rousseau persiste et signe :

“en politique la rigueur scientifique ça ne marche pas, il faut chercher l’émotion.”

Cette phrase dit tout du discours des alarmistes depuis tant d’années. Et cela donne l’éco-anxiété et l’éco-activisme chez les jeunes. C’est clairement malhonnête et irresponsable.

La journaliste Zoe De Bussierre  en remet une couche :

Sandrine Rousseau joue à un jeu dangereux, car les climato-sceptiques adorent jouer sur les approximations et les erreurs du camp adverse.

Oui, finalement les vrais coupables ce sont les climato-sceptiques !

RATE N°2 : en 1989, l’ONU déclare qu’avant la fin du 20ème siècle plusieurs pays auront disparu sous la montée des eaux. Les climato-sceptiques aujourd’hui dénoncent cette prévision qui constitue une manipulation alarmiste pour dénoncer l’alarmisme des pro-climat. Ce qui gêne Complément d’Enquête ce n’est pas que les alarmistes se trompent ou mentent, mais que les climato-sceptiques exploitent cette faille à leur avantage ! Et le pire c’est qu’ils en profitent pour critiquer le dieu GIEC.

Les experts du GIEC, qui représentent les plus grands spécialistes dans le monde, ont tranché, on ne peut plus nier la responsabilité de l’homme dans cette surchauffe planétaire.

Rien que ça. A vrai dire Antonio Gutteres avait parlé d'”ébullition mondiale”, ce n’est pas beaucoup mieux !

RATE N°3 : en 2007, dans le rapport du GIEC AR4, une erreur s’est glissée, et les climato-sceptiques vont s’en saisir et l’utiliser comme une arme. Toujours ce langage guerrier ! L’erreur est expliquée par Jean-Pascal Van Ypersele, un grand scientifique prix Nobel de la Paix, ancien Vice-Président du GIEC. Les glaciers de l’Himalaya devaient disparaître d’ici 2050. En fait c’était 2350. D’accord, mais quelle valeur accorder à des prévisions à cette échéance ??

 

LE HEARTLAND INSTITUTE ET LA COP28

En prélude à la présentation du Heartland Institute, on nous montre un tweet climato-sceptique

Le GIEC est composé de militants écologistes qui font de la politique“.

Et oui on le sait, mais pas les journalistes de Complément d’Enquête. Il suffit de citer un haut dirigeant du GIEC, Ottmar Edenhofer, qui a déclaré sur le site suisse « NZZ Online » à l’occasion du sommet de Cancún sur le climat de novembre 2010 (déclaration citée dans le livre de Christian Gérondeau “La Religion Ecologiste” tome 1 page 177 ) :

« Fondamentalement c’est une erreur grave de discuter de la politique du climat indépendamment des grands thèmes de la mondialisation. Le sommet qui va s’ouvrir à Cancún n’est pas en réalité une conférence sur le climat mais l’une des plus grandes conférences économiques depuis la deuxième guerre mondiale. Il faut dire clairement que nous redistribuons en fait la richesse du monde par la voie de la politique climatique. Il faut se séparer de l’illusion que la politique internationale du climat est une politique environnementale. Elle n’a désormais pratiquement plus rien à voir avec la politique de l’environnement »

On nous présente le Heartland Institute (très intéressant au demeurant !), groupe d’influence conservateur, qui travaille à – déclaration de Jean Pascal Van Ypersele –

décrédibiliser la science qui est à la base du changement climatique espérant qu’une fois que la science et le GIEC évidemment auront été décrédibilisés il sera beaucoup plus difficile d’avoir des législations fondées scientifiquement et dont ils ne voient que les inconvénients pour leur business à eux “.

Nous laissons à son auteur la responsabilité de ces propos diffamatoires.

Le Président du Heartland Institute est présent à Dubai pour la COP28 en novembre 2023. Mais ne peut pas intervenir car les questions ne sont pas autorisées. En revanche on a droit à une passionnante interview de Mary Robinson, ancienne Présidente de l’Irlande, au Sultan Al Jaber, Président de la COP28 et Ministre du Pétrole des Emirats Arabes Unis.

Dans cette interview la déclaration d’Al Jaber (qui précise qu’il a une formation d’ingénieur et qu’il croit dans la science) est édifiante :

“Je ne souscrirai en aucun cas à des discussions alarmistes. Aucune étude scientifique, aucun scénario ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra de limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Montrez moi la feuille de route d’une sortie des énergies fossiles qui permette en même temps un développement socio-économique à moins que vous ne vouliez nous renvoyer au temps des hommes des cavernes.”

Cette déclaration d’Al Jaber montre la fragilité des scénarios de sortie des énergies fossiles.

Elle fait dire à la journaliste de Complément d’Enquête :

“de quoi se demander si le Président de la COP28 n’a pas un pied dans le camp des climato-sceptiques !”

Al Jaber conclut :

nous n’avons pas besoin de preuves supplémentaires du réchauffement climatique. Il faut composer, être pragmatiques, réalistes, et sur la sortie des énergies fossiles, on va changer de paradigme”.

Sous la pression des alarmistes, Al Jaber a donc changé d’avis sur la sortie des énergies fossiles qu’il fustigeait la veille et pour laquelle il veut désormais juste “changer de paradigme”.

Après le détour par Dubai on retourne à Chicago dans les locaux du Heartland Institute. James Taylor son Président présente les études réalisées en réponse aux rapports du GIEC,

on présente la vraie science“.

Aux accusations de financements plus ou moins opaques (louches ?) de Complément d’Enquête Taylor répond par le fait que ces financements sont parfaitement légaux et qu’il faut bien financer les scientifiques qui travaillent sur ces rapports. Financement par l’industrie du pétrole : et alors ? Et les 90.000 personnes présentes à la COP, comment sont-elles financées ?

Pour dénoncer les études scientifiques du Heartland Institute, Complément d’Enquête fait appel à ses amis de l’AFP Factuel, autre entreprise de vérification de l’information. On peut lire sur Wikipedia : les fact-checkers de l’AFP surveillent les contenus diffusés en ligne … afin de garantir un traitement approfondi et précis qui intègre le contexte culturel et politique nécessaire !

En fait l’AFP ne fait que contrôler la conformité des contenus à la doctrine du GIEC et à la pensée unique, ce qui ne démontre rien. Tout cela n’est pas très SCIENTIFIQUE.

On découvre pour finir le frère de James Taylor, Jerry, qui fait partie des “pro-climat”, et qui accuse James “d’influencer les populistes d’Europe de l’Est“. Complément d’Enquête avait déjà mentionné que les climato-sceptiques se recrutaient parmi les antivax, mais pas encore qu’ils étaient aussi influencés par les “populistes”.

 

CONCLUSION : “DEBAT” AVEC CHRISTIAN GERONDEAU ET SANDRINE ROUSSEAU

Caricature de “DEBAT” car les règles qui permettent d’obtenir un débat équilibré ne sont pas respectées. D’abord le choix de Sandrine Rousseau, dont le sectarisme n’est plus à démontrer, est douteux, et de plus le journaliste qui devrait jouer un rôle d’équilibre est lui-même très orienté, et il ne fait pas respecter l’équilibre des temps de parole.

Christian Gérondeau est ainsi attiré dans un guet-apens dans lequel le service public de télévision se déshonore. Il est littéralement assailli par une Sandrine Rousseau complètement hystérique, soutenue par Tristan Waleckx. Quelques citations de Sandrine Rousseau :

  • les climato-sceptiques sont des “platistes”, donc sont exactement comme les gens qui croient encore que la terre est plate (pas de doute, des “demeurés”)
  • il est évident qu’il y a unanimité, Tristan Waleckx ressert la statistique sur les 31 articles Climato-Sceptiques sur les 88.125 au total. Christian Gérondeau est très surpris mais n’y peut rien, Tristan Waleckx lui demandant s’il n’y aurait pas du complotisme là-dedans. Ca y est le mot est lâché.
  • les climato-sceptiques ne regardent jamais le problème en face
  • on a tous les effets du réchauffement climatique, les mégafeux, inondations, sécheresses, ouragans (non, ça a toujours existé)
  • vous êtes les idiots utiles d’un système économique qui nous met en danger et il va falloir rendre des comptes (rendre gorge peut-être ?)
  • vous êtes payé par le lobby automobile
  • vous êtes dans une religion
  • à la question posée par Tristan Waleckx : pensez-vous qu’il faille interdire Christian Gérondeau dans les médias ? Réponse : “Je pense que oui, en tous les cas avoir un contrepoint car son discours présente un danger”
  • à propos du charbon et de l’Inde, lorsque Christian Gérondeau indique vous n’empêcherez pas l’Inde d’ouvrir ses mines de charbon, Sandrine Rousseau répond : “c’est un raisonnement d’une stupidité sans nom, car les gens vont mourir du réchauffement climatique “ . Le journaliste aurait pu lui rétorquer – mais il n’y connaît rien – que personne ne mourra jamais du réchauffement climatique. On meurt 10 fois plus de froid que de chaleur sur Terre.

 

Le reportage se termine sur une attaque frontale contre Christian Gérondeau l’accusant d’avoir “une apparence scientifique”, et Sandrine Rousseau justifie les saccages de peinture dans les musées et dit qu’il faut faire vibrer les gens. C’EST CA LA SCIENCE ???

En conclusion, ce reportage sur la prétendue désinformation dont seraient coupables les climato-sceptiques s’avère justement une énorme entreprise de désinformation, pas uniquement de la part des journalistes, mais aussi de la part des intervenants qu’ils ont sollicités.

Quand on invite Sandrine Rousseau, c’est par désir de provocation et certainement pas pour avoir un débat SCIENTIFIQUE !

Bizarrement aussi dans ce reportage on ne parle pas de CO2. Alors que :

  • le CO2 est indispensable à la végétation et permet de nourrir 8 Mds d’individus ce qui aurait paru invraisemblable en 1970 (club de Rome)
  • les émissions de la France représentent 0,7% du total mondial (la Chine 30%) donc le rôle de la France est minime voire nul.

 

Le coût de la transition énergétique gigantesque (40 Md€ en France rien que sur 2024, et en croissance pour les années à venir) sans qu’aucune étude d’impact n’ait été effectuée n’est pas non plus évoqué, alors qu’il s’agit d’un enjeu majeur.

Ce Complément d’Enquête s’inscrit enfin dans la doxa climatique établie par l’ONU et son bras armé le GIEC depuis sa création. Rappelons que le GIEC a été créé en 1988 et sous l’impulsion de l’ONU a déclaré lors du sommet de la Terre en 1992 à Rio que le réchauffement climatique était principalement dû à l’action de l’homme.

Quand on sait que les hommes qui étaient alors à la manœuvre étaient des écologistes radicaux dont les objectifs – politiques – étaient :

  • lutter contre la civilisation industrielle qui détruit à leur yeux la planète,
  • lutter contre les pays capitalistes, responsables de la répartition inégalitaire des richesses sur la planète,

On comprend que la science climatique ait été mise sous tutelle. Toute velléité des scientifiques indépendants de contester la thèse de la culpabilité centrale du CO2 anthropique a été étouffée. Tous les gouvernements enfin se sont soumis au dictat du GIEC soutenu par l’ONU, les plus radicaux se trouvant malheureusement en Europe et particulièrement en France, sous la pression mise par les écologistes (pourtant très minoritaires politiquement) sur les socialistes.

Ce reportage montre enfin les obstacles grandissants que dressent les services publics de radio et de télévision à la liberté d’expression.

Et malheureusement, il n’y a pas que dans le domaine du climat !

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2 réponses

  1. 18 mai 2024 – 1:33

    La terminologie débouche sur le dogme : « panel » en anglais est traduit en « groupe d’expert » en français…!!! Cette définition ne se retrouve que dans le Petit Larousse Illustré (qui n’est pas reconnu comme dictionnaire par les linguistes).
    La traduction de IPCC devrait donc être : « Panel Intergouvernemental pour le Changement Climatique ». De plus, il faudrait y ajouter le « a » de « anthropique » tel que défini par les statuts de l’ IPCC.
    Avec ce petit mot, « expert », tout à fait indu, on oublie que le GIEC n’est qu’un Bureau avec des fonctionnaires dont le rôle est d’engager des scientifiques pour mener des études sur le réchauffement climatique. En plus, l’oubli du « a » d’anthropique masque au public le fait que ces études doivent exclure toute autre cause, comme exigé encore une fois par les statuts.
    Les études achetées par le Giec sont donc fortement entachées de partialité.
    Ce ne serait pas très grave si, dans la foulée, n’étaient engagées des actions et des politiques horriblement coûteuses dont les bases et les motivations sont aussi partielles que partiales.

  2. L’argument de Tristan Waleckx est quand même facile à contrer, il suffit d’en revenir aux études scientifiques elles-mêmes, portant sur le consensus. Il y en a, et notamment la synthèse de Richard Tol (2016), qui montre un niveau de publications “en accord avec les thèses du GIEC” entre 65 et 70%. On est très loin des 97% agités partout par les médias écototalitaires…
    https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/11/4/048001

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