Dans la définition d’une politique énergétique, le plus compliqué n’est pas vraiment de produire suffisamment d’électricité à l’année, mais d’équilibrer à chaque instant l’offre et la demande. Cet équilibrage est la condition sine qua non à la stabilité du réseau et au maintien de sa fréquence.
Pendant longtemps, on a pensé que le plus compliqué était de faire face à la thermosensibilité du réseau électrique et d’être capable de couvrir – par la production interne ou par l’importation – les fameux pics de consommation hivernale quand les températures sont basses.
Le problème est de moins en moins la sous production lors des pointes hivernales et de plus en plus la surproduction renouvelable
Et puis la technologie a évolué. Le chauffage électrique, l’éclairage affichent de bien meilleures performances énergétiques. Les hivers sont aussi devenus en général moins rigoureux avec le changement climatique. Du coup, la pointe hivernale de consommation d’électricité est devenue de moins en moins importante. Les interconnexions avec les pays voisins se sont aussi développées, permettant à la France de fermer massivement ces centrales thermiques qui jusque-là servaient à couvrir la pointe. Si le bilan carbone de la production française s’en est trouvé légèrement amélioré, c’était au prix de l’externalisation de la pollution, notamment en Allemagne et en Espagne.
Mais un autre paramètre s’est modifié dans le même temps : l’arrivée, de plus en plus massive, des énergies renouvelables intermittentes (éolien et photovoltaïque principalement) sur le réseau. Or, comme leur nom l’indique, leur intermittence est leur plus gros défaut. Leur production ne dépend ainsi pas du besoin, mais … de la météorologie.
Cela se traduit par une absence d’assurance de production quand on en a besoin. Mais aussi, comme le souligne le gestionnaire de réseau RTE dans les résultats semestriels électriques du pays, par …