Un peu de perspective peut vous mener loin

La perspective est primordiale.

La plus grande usine de captage de CO2 au monde vient d’entrer en service en Islande, construite par une entreprise appelée « Climeworks ». Vous pouvez en savoir plus sur leur site .

Voici une description :

« D’après les estimations de Climeworks, Mammoth dispose d’une capacité annuelle impressionnante de capture de 36 000 tonnes de CO2. Pour mettre les choses en perspective, cela équivaut à neutraliser les émissions d’environ 7 800 véhicules à essence. »

Cela semble impressionnant, non ? C’est comme retirer 7 800 voitures de la route ? Waouh !

Mais pour revenir à la question de la perspective, de combien de centrales géantes de cette taille aurions-nous besoin pour neutraliser les émissions mondiales annuelles de CO2, qui s’élèvent actuellement à environ 38 gigatonnes de CO2 ?

Pourquoi, un simple MILLION d’installations de même taille le ferait… cela ne devrait pas poser de problème, n’est-ce pas ?

Je veux dire, si nous pouvions construire un de ces aspirateurs par semaine, cela nous prendrait seulement… attendez, voyons… reportez ce qui totalise plus de 9, divisez par pi, prenez la racine carrée, tenez compte du facteur de Cook, ce truc de maths est difficile… cela ne nous prendrait que 19 231 ans pour terminer le projet .

Et quelle est la quantité d’énergie nécessaire ? Les constructeurs restent très discrets à ce sujet, mais en général, ces centrales nécessitent environ 2 MWh d’électricité par tonne de CO2 captée. Disons 1,5 MWh par tonne pour être prudent.

Donc, pour capturer toutes nos émissions, il faudrait environ 50 pétawattheures d’électricité par an…
… et pour boucler la boucle et revenir à la question de la perspective, cela représente environ le double de la consommation annuelle mondiale actuelle d’électricité.

Ce projet de capture du CO2 n’est rien d’autre qu’un pathétique signal de vertu climatique.

(NDLR : il serait temps que nos gouvernants apprennent à faire des multiplications)