Climat et coûts des catastrophes naturelles : quand un journaliste se contente de faire son travail

Le Washington Post est l’un des quotidiens les plus sérieux au monde. Un journal qui penche à gauche et qui compte dans sa rédaction de nombreux journalistes chevronnés et connus. On peut difficilement l’accuser d’être complotiste ou climato-sceptique.

Il vient néanmoins de publier un article très fouillé sur les catastrophes climatiques intitulé

« La vraie raison pour laquelle les catastrophes naturelles qui coûtent plus d’un milliard de dollars, comme l’ouragan Helene, sont de plus en plus courantes ».

L’auteur, Harry Stevens, écrit :

« Oui, il y a des ouragans qui provoquent des dégâts considérables et de plus en plus coûteux lorsqu’ils touchent terre. Les données sur les catastrophes, conservées par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), ont été présentées dans de nombreux rapports gouvernementaux sur le réchauffement climatique. L’administration Biden y a fait référence au moins sept fois pour défendre les politiques climatiques. Des membres du Congrès les ont citées dans un projet de loi visant à réduire l’utilisation des combustibles fossiles. L’an dernier, le National Climate Assessment, un rapport sur le changement climatique mandaté par le Congrès, a recensé les catastrophes sur une carte sous le titre Le changement climatique n’est pas seulement un problème pour les générations futures, c’est un problème aujourd’hui. Mais, selon les experts en catastrophes, d’anciens responsables de la NOAA et des études scientifiques évaluées par des pairs, cela ne dit pas grand-chose sur le changement climatique. La vérité est ailleurs : au fil du temps, la migration vers des zones à risques a augmenté, mettant davantage de personnes et de biens en danger. Les catastrophes sont plus coûteuses car il y a plus de choses à détruire ».

Il y a maintenant, poursuit le journaliste du Washington Post, bien plus de personnes et de biens situés dans les zones exposées aux catastrophes naturelles, en bord de mer et/ou sur des falaises. Les gens aiment avoir vue sur l’océan. La probabilité que leur maison soit détruite – même par une simple tempête qui serait un peu plus forte que les autres – est évidemment beaucoup plus élevée qu’à l’intérieur des terres.

Or, la population qui habite près du littoral est passée de 2-3 millions en 1900 à presque 70 millions en 2017.

Les propos du journaliste sont renforcés par un responsable de la NOAA qu’il a interrogé et qui lui a confirmé que leurs travaux

« n’ont jamais cherché à faire un lien entre le réchauffement climatique et l’augmentation des coûts causés par les ouragans et les habitations (et autres constructions) situées dans des zones à risque ».

Bel exemple d’enquête journalistique honnête, à mille lieues du militantisme qui pollue trop souvent l’information sur ce sujet sensible.

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