(par Nicolas Lecaussin dans IREF du
La COP29 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques) se déroule en Azerbaïdjan, à Bakou, du 11 au 22 novembre. Plus de 32 000 personnes venues du monde entier se réunissent afin de convenir des mesures à prendre pour
« faire face à la crise climatique, comme limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, aider les communautés vulnérables à s’adapter aux effets des changements climatiques et parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050 ».
Une certitude se dégage déjà : la COP29 ne sera pas très écologique et contribuera largement à l’augmentation des émissions de CO2, les participants étant plus nombreux à s’y rendre en avion, parfois en jet privé, qu’à bicyclette.
Ces rassemblements servent surtout à faire les poches des contribuables pour trouver des centaines de milliards de dollars qui seront dépensés sans aucune assurance qu’ils seront utiles à quoi que ce soit.
Cependant cette année, à Bakou, les participants font grise mine. D’entrée de jeu, le président du pays hôte, Ilham Aliyev, a dit aux délégués que les énergies fossiles étaient un « don de Dieu » et a critiqué un « double discours, l’habitude de faire la leçon aux autres pays et l’hypocrisie politique des pays développés concernant les questions climatiques. »
Ensuite, l’élection de Trump change complètement la donne. L’Amérique va passer d’un président, Joe Biden, qui avait fait de la lutte pour le climat sa priorité numéro un et a dépensé des dizaines de milliards pour les énergies vertes, à un autre, Trump, qui veut supprimer, et les subventions à ces mêmes énergies vertes, et les réglementations limitant l’exploitation des combustibles fossiles. Il veut accélérer l’extraction du gaz et du pétrole de schiste et il se retirera très probablement de l’Accord de Paris (il l’avait déjà fait lors de son premier mandat).
De même, l’Allemagne, dont la coalition au pouvoir vient d’imploser, peine de plus en plus à suivre le rythme des objectifs imposés pour atteindre la neutralité carbone et le prochain chancelier pressenti est beaucoup plus proche de la vision de Trump que de celle des écologistes.
Enfin, pendant que se tient cette messe climatique, la Chine continue de construire des centrales à charbon.
Et si le communiqué le plus réjouissant à l’issue de cette COP, c’était un avis de décès ?