L’Europe n’a pas les moyens de sa transition énergétique

Le Think tank pro-européen Bruegel vient de rendre publique une étude sur le coût réel de la transition énergétique d’ici 2030 et d’ici 2050 pour les pays de l’Union Européenne. Même si ce n’est pas du tout son intention, Bruegel démontre qu’il sera en fait impossible de financer 1,3 trillion d’euros par an d’ici 2030 et 1,54 trillion par an entre 2031 et 2050.

Sous l’impulsion de la Commission et de sa présidente Ursula von der Leyen, l’Union Européenne (UE) s’est donnée en juillet 2021 un objectif extrêmement ambitieux de réduction à marche forcée des émissions de gaz à effet de serre. A savoir, réduire de 55% d’ici 2030 les émissions de CO2 par rapport au niveau de 1990 et parvenir à zéro net émissions d’ici 2050.

Mais la Commission européenne tout comme le Parlement européen n’ont pas vraiment mesuré les difficultés économiques et technologiques liés à leur intention proclamée de devenir le modèle planétaire de la transition écologique. Ils n’ont pas non plus vraiment mesuré le coût de cette transition et les conséquences sociales qu’elle engendre. Ils ont pris des décisions avant tout politiques et l’intendance suivra… Le problème est qu’elle ne suit pas.

Comment convaincre les investisseurs privés?

Le Think tank bruxellois Bruegel vient dans une étude récente de chiffrer le coût réel de la transition européenne. Et sans en avoir pourtant l’intention démontre comment les ambitions affichées sont irréalistes voire même dangereuses. Pour atteindre son objectif, les 27 pays de l’UE devront dépenser 1,3 mille milliards d’euros (1,3 trillion) chaque année jusqu’en 2030. Et le coût de la transition passera ensuite par an à 1,54 mille milliards d’euros (1,54 trillion) jusqu’en 2050.

Ces montants démesurés sont classés en trois catégories par Bruegel : l’approvisionnement en énergie, la demande d’énergie et les transports.

« Le coût du financement des investissements sera important pour les agents en manque de liquidités, et les finances publiques devront intervenir avec des instruments de réduction des risques pour faciliter l’investissement privé », écrit Bruegel.

La demande n’est déjà pas au rendez-vous

En clair, l’UE n’a pas d’autre choix que d’augmenter fortement les subventions dans tous les domaines et toutes les filières de la transition pour espérer motiver les investisseurs privés. La tâche s’annonce d’autant plus compliquée que pour de nombreuses …

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5 réponses

  1. Méfions nous des chiffes cités! Un Trillion pour un Français c’est 10 puissance 18 euros ou Exa euros pour un anglosaxon c’est 10 puissance 12 euros ou Téra euros. Essayons de ne parler qu’en puissance de 10.
    Que faut il comprendre?

  2. Nous n’avons pas besoin de cette « transition »-là ! Arrêtez ces idioties consistant à investir à marche forcée dans le tout-électrique. En plus nous n’y arriverons pas… Raison de plus !

  3. Un autre inconvénient du tout électrique : une guerre en Europe.
    On voit bien ce qui se passe en Ukraine où le réseau électrique est ciblé: heureusement qu’ils ont des groupes électrogènes et des voitures diesel ou essence, sinon ce serait la catastrophe.
    On n’entend jamais cet argument, pourtant les va-t-en guerre sont aussi les mêmes accros du tout électrique. Quelle cohérence…
    Avec le tout électrique on se rend vulnérable en cas de conflit (armé ou cyber). Comme d’habitude les idéologues ne pensent jamais à l’impact possible. Leur idée est la bonne , advienne que pourra. Ces gens sont non seulement idiots mais dangereux.

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