Le gouvernement vient d’annoncer avoir retenu deux lauréats pour la construction de deux parcs éoliens en mer flottants en Méditerranée, de 250 MW chacun.
« Ocean Winds, qui est en partenariat avec la Caisse des dépôts et la Banque des territoires, table sur une décision finale d’investissement vers 2029 ou 2030, compte tenu des recours potentiels, et une construction « au début des années 2030 », a précisé le directeur général d’Ocean Winds France, Marc Hirt ».
Le coût est estimé à 800 millions d’Euros pour une puissance installée de 250 MW, mais intermittente et non pilotable, donc une puissance moyenne de 75 MW (compte tenu d’un facteur de charge de 30%). Et le tarif de rachat soumis par Ocean Winds s’élève à 92,7 euros du MWh (quand il y a du vent).
Le gouvernement n’a cependant pas annoncé d’où proviendrait cet argent, mais il est probable que, d’une façon au d’une autre, ce sera de nos enfants.
Par comparaison, selon Les Échos, EDF évalue à 67,4 milliards d’euros le coût de construction des six réacteurs EPR2 (de 1600 MW chacun de puissance installée et pilotable) commandés pour engager la relance du nucléaire en France. Le tarif devrait tourner autour de 70 Euros du MWh.
Bien entendu, construire des éoliennes n’évite pas d’avoir à construire des centrales nucléaires (il faut bien avoir de l’électricité quand il n’y a pas de vent), et donc, quand il y a du vent, les éoliennes permettent d’économiser le combustible nucléaire (tous les autres coûts d’exploitation continuent de courir), qui intervient pour 1,5 €/MWh (source wikipedia), soit 2% du coût du MWh nucléaire.
En fait, on va donc payer 92 €/MWh non pilotable, pour économiser 1,5 €/MWh pilotable : ça coûte cher de faire plaisir à l’Allemagne !