Le mois dernier, les poids lourds de la droite s’en sont pris soudain à l’Ademe. Le président du Sénat, Gérard Larcher a lancé la charge dans une interview au Parisien. Il a dénoncé les « 4 milliards de budget et près de 1.100 équivalents temps plein » de l’établissement public ajoutant que « la question de l’efficacité de la dépense publique se pose ». Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de- France, a pris le relais et suggéré sur France Inter sa suppression pure et simple. Enfin, après le discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a dénoncé les agences et établissements publics – dont l’Ademe – à l’« utilité douteuse » et au « coût bien réel ».
Les critiques contre l’Ademe, contre la façon dont depuis plus de trente ans elle mène sa mission avec une efficacité souvent contestable et une logique avant tout militante et idéologique, sont légitimes… mais bien tardives. D’autant plus que son budget est devenu considérable. Il est passé (budget opéré) de 800 millions d’euros en 2020 à 3,5 milliards en 2024. Le budget prévisionnel pour 2024 était de 4,2 milliards et celui de 2025 devrait être de l’ordre de 4 milliards.
Sans surprise, la contre-offensive en faveur de l’Ademe a été immédiate. En France, l’efficacité et la légitimité de la dépense publique ne sont jamais des questions qui méritent d’être posées. Il suffit que les intentions soient louables… Ce qu’elles sont toujours. Agnès Pannier-Runacher, dont le ministère de la Transition écologique a la tutelle de l’Ademe, a dénoncé des « critiques simplistes » autour d’un « prétendu gaspillage d’argent public ».
Du militantisme écologiste parfois jusqu’à la caricature
L’Ademe était à l’origine l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie et s’est auto baptisée il y a quelques années, Agence de la transition écologique. Crée en 1991, il s’agit d’un établissement public dont la mission est d’accompagner la transition énergétique. Il gère le fonds chaleur renouvelable – 800 millions d’euros – et économie circulaire – 300 millions d’euros -, et opère également une partie du plan France 2030 – à hauteur de 8,3 milliards sur une enveloppe totale de 54 milliards d’euros. L’ademe a ainsi alloué 1,6 milliard l’an dernier à la décarbonation de l’industrie, la moitié, 800 millions, allant à ArcelorMittal, pour rendre plus vert ses hauts fourneaux de Dunkerque. Mais depuis, ArcelorMittal a mis le projet en suspens…
Le problème de l’Ademe n’est pas sa mission, mais la façon dont elle la mène au point de faire du militantisme écologiste parfois jusqu’à la caricature et d’avoir été longtemps considérée comme un « foyer d’accueil » pour les soixante-huitards vieillissants. L’Ademe a été, et parfois est toujours, en mission idéologique contre le nucléaire, contre l’automobile et pour promouvoir …

Une réponse
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Amen l’Adme et ses missionnaires