Evolution de la température

Parler de température moyenne de la Terre n’a pas beaucoup de sens, ni d’un point de vue physique (la température est une grandeur “intensive”), ni d’un point de vue vital : l’homme vit dans des régions du monde, dont la température peut s’échelonner de -50°C à +50°C.

Par contre, il est licite de parler de l’évolution moyenne de la température terrestre, et de l’évaluer de façon statistique.

Néanmoins, comme toujours en statistiques, comme on ne peut pas mesurer l’ensemble des points, ni d’un point de vue géographique, ni d’un point de vue temporel, on doit avoir recours à un échantillon représentatif.

Il existe 2 méthodes principales de mesure de la température :

  1. les capteurs terrestres (généralement météorologiques)
  2. les satellites (depuis 1979)

 

La première, gérée essentiellement par le Hadley Center, présente l’intérêt de fournir des mesures depuis le 19ème siècle (d’où sans doute le choix de 1850 comme année de départ de référence du GIEC).

Mais en déduire un résultat statistique est un vrai défi :

  • la répartition géographique des points de mesures est totalement déséquilibrée :
  • Elle a énormément évolué au fil du temps
  • Sa finalité est météorologique, et non climatologique : que pèse, par exemple, un capteur situé à Denver à 1600 m d’altitude ?
  • Des ilots de chaleur urbains se sont développés au fil du temps, qui ont fait dériver les capteurs qui s’y trouvent.

 

Et donc le calcul statistique fait l’objet de corrections, en partie subjectives, et dont personne ne peut contrôler la validité, vu le nombre considérable de capteurs.

De fait, le Hadley Center publie régulièrement de nouvelles versions de ses courbes : voir à ce sujet l’article “5ème révision des données de température du Hadley Center” :

Il est à noter que chaque nouvelle correction est plus alarmiste que les précédentes.

La seconde méthode est mise en œuvre par les satellites UAH de la NASA, dont les mises-à-jour sont fournies tous les mois sur le site du Dr Roy Spencer, qui en est le directeur de projet :  

L’intérêt des mesures par satellites réside dans le fait que le satellite balaie toujours les mêmes points et les mesure toujours de la même manière.

On peut donc en tirer facilement et directement une statistique fiable.

L’inconvénient est que les mesures ne démarrent qu’en 1979.

Par ailleurs, si on en retranche les perturbations liées,

  • d’une part aux phénomènes El Niño (qui correspondent toujours à des pics de température),
  • d’autre part aux éruptions volcaniques (qui engendrent des refroidissements liées aux poussières qu’elles génèrent),

… on obtient une tendance générale :

Depuis 40 ans, cette tendance générale est linéaire, croissante à un rythme de 1°C/siècle, stable.

A ce rythme, la température s’élèvera de 0,8°C d’ici la fin du siècle.

Or on considère (en accord avec le GIEC) que, depuis 1850, date de référence du GIEC, la température s’est élevée de 1°C.

Il en résulte que, sans rien changer à nos habitudes, nous devrions respecter les accords de Paris (1,8°C < 2°C entre 1850 et 2100).

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