La fable de la submersion des atolls

Ainsi donc, selon les médias, les politiques, les climatologues auto-proclamés, et l’opinion publique, les atolls seraient en voie de submersion, du fait de l’élévation du niveau des océans :

Deux études récentes viennent contredire cette affirmation :

La première : A global assessment of atoll island planform changes over the past decades (2018) (Virginie K.E. Duvat : Institut du Littoral et de l’Environnement, Université de la Rochelle-CNRS, membre du GIEC) Source : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/wcc.557

Etude portant sur :  30 atolls de l’océan indien, soit 709 îles dont 184 aux Maldives,  sur 50 à 70 ans, sur la base de photos aériennes :

Cette étude montre que :

  • Aucune ile de plus de 10 ha (l’équivalent de 10 terrains de foot-ball) ne subit de réduction en taille ;
  • Il apparaît autant de nouveaux atolls qu’il en disparaît ;
  • La tendance générale est plutôt à l’augmentation.

 

La seconde : 62 km² (+6%) Net Expansion In 100s Of Pacific-Indian Ocean Island Shorelines From 2000-2017 (Holdaway et al., 2021). (62 km2 (+6%) d’expansion nette le la ligne de côte dans des centaines d’îles des océans indien et pacifique entre 2000 et 2017)

Source : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2213305421000059

Etude portant sur :  221 atolls des océans indien et pacifique, représentant un total de plus de 1000 km2sur la base de photos satellites.

(Les points donnent les variations en % de surface)

Cette étude montre que (en 2017) :

  • Depuis 2000, la surface terrestre de 221 atolls examinés, représentant au total plus de 1000 km2, a augmenté de 61.74 km2 (soit 6.1 %).
  • 153 atolls se sont agrandis, 68 ont diminué en surface, entre 2000 et 2017.
  • La plupart des agrandissements concernent les Maldives et la mer de Chine sud.

 

Conclusion : la plupart des atolls se portent finalement assez bien, mais, encore une fois, les fables des journalistes incompétents et des soi-disant “climatologues” sans scrupules prévalent sur la réalité des observations.

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6 réponses

  1. Sur C dans l’Air, le 3 septembre, l’experte en hydraulique déclare que New York a été submergée non seulement par les pluies diluviennes, mais aussi par la mer! Qui croire? La ville s’enfoncerait-elle dans l’océan ?

    1. Un tel évènement météo n’est pas dû à l’élévation du niveau de l’océan (moins de 20 cm/siècle), mais à un cyclone, comme celui de 2012 qui avait produit le même effet, ou à une conjonction de tempête et de grande marée comme à la Faute sur Mer en 2014. Qui plus est, un évènement en soi, ne fait pas une statistique.

  2. Tout le monde semble oublier que ces attolls ne sont pas fondés sur de vrais roches comme nos îles occidentales. Ils sont fondés sur des récifs coraliens qui eux-mêmes le plus souvent s’érigent sur des volcans; bref comme soubassement inaltérable, on fait mieux chez nous. Que leur niveau monte ou descende, en absolu, indépendamment du niveau des océans, n’est pas une surprise en soi.

    1. Le calcaire est une roche aussi solide qu’une autre. Le problème dans le cas des atolls est d’une part la subsidence subie par l’édifice volcanique sous son propre poids, d’autre part la subsidence tectonique due à la flexure des plaques comme au Vanuatu. Ces territoires sont sujets à des mouvements tectoniques verticaux beaucoup plus importants que ce que nous connaissons chez nous en France métropolitaine.

        1. Si vous voulez aller par là. La craie est très présente en France métropolitaine (Normandie par exemple) alors que dans les îles océaniennes j’ai vu des calcaires gréseux aussi dur que du béton (incassable au marteau). Dans ce cas, je peux facilement reformuler à l’envers la phrase de demo demo…

          Pour revenir à un débat plus sensé : effectivement il y a 36 nuances de calcaire, mais cela n’empêche que la plupart des atolls sont sur un soubassement volcanique (beaucoup plus résistant à l’érosion marine que n’importe quelle roche sédimentaire) et que la partie calcaire est très indurée (on parle pas de plage de sable ou de récif coralien vivant mais bien d’un substratum compacté et cimenté par circulation de fluides minéraux).

          PS: pour info je suis géologue. Donc on peut débattre, mais sérieusement svp.

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