L’ONU, le GIEC et le climat : l’envers du décor -5-

5 – Confirmer la culpabilité du CO2 : une ardente obligation pour l’ONU et le GIEC

Suite à l’adoption par la communauté mondiale de la Convention Cadre sur le changement climatique en 1992, l’ONU a donc engagé la planète entière sur un chemin précis et étroit, celui de la culpabilité centrale du CO2 anthropique dans le réchauffement climatique (voir les articles précédents).

A Rio, l’ensemble des états de la planète a fait confiance au discours qui leur était ainsi tenu par l’ONU. En effet, en l’absence de véritables preuves scientifiques sur l’importance du rôle  du CO2 anthropique dans le réchauffement climatique, et sans la connaissance approfondie des autres facteurs susceptibles d’influer sur le climat (voir les articles n°2 et n°3), les 150 états signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique ont accepté par avance, en application du Principe de Précaution, de s’engager à réduire leurs émissions de CO2, au motif qu’une menace irrémédiable allait s’écraser sur leur tête s’ils ne s’exécutaient pas.

Notons au passage qu’il s’agit d’un acte politique lourd de conséquence pour l’avenir puisque les pays signataires ont accepté de renoncer à terme à leur souveraineté en matière climatique et énergétique pour se soumettre aux décisions futures d’une autorité supranationale pilotée dans un cadre onusien, regroupant 195 pays de taille et de niveaux de développement très disparates, aux positionnements politiques très variés où chaque pays, grand ou petit, compte pour une voix.

Certes aucune sanction n’est prévue à ce stade en cas de non-respect des engagements pris en application de la Convention Cadre de l’ONU. Mais, il s’agit bien d’un abandon de souveraineté nationale au niveau de chaque état et ceux-ci ont clairement une obligation morale de tenir leur parole.

Une ardente obligation

Il restait au GIEC à apporter la preuve scientifique de la culpabilité du CO2 anthropique dans le réchauffement climatique. C’est devenu pour lui une ardente obligation, toute hypothèse contraire conduisant à vider la Convention Cadre de sa justification. 

Pour atteindre cet objectif incontournable, le GIEC se mit en ordre de marche, ou plutôt en ordre de bataille car il fallait convaincre beaucoup de monde.

Le processus fut encadré par le dispositif mis en place par la Convention Cadre de Rio :

  • les COP (« Conference of the Parties ») annuelles où sont suivis les efforts de chaque pays en matière de réduction des gaz à effet de serre (principalement le CO2 anthropique) et négociées les compensations financières que paieront les pays développés.
  • – Les “Assessment Reports” qui tous les 5 à 6 ans rendent les conclusions de trois groupes de travail :
    • WG1 – Le premier groupe fait la synthèse des travaux scientifiques qui sont publiés dans le domaine des changements climatiques causés par l’homme
    • WG2 – Le deuxième groupe évalue les impacts négatifs pour l’homme des changements climatiques observés dans le groupe n°1.
    • WG3 – Le troisième groupe est chargé d’évaluer les moyens à mettre en œuvre pour limiter ces effets négatifs

Le GIEC a ainsi publié cinq « Assessment Reports » successifs de 1990 à 2015 de plusieurs milliers de pages chacun. Le 6 ème (AR6) est en cours de publication. Le rapport du Groupe WG1 a été publié en août 2021, les autres rapports de l’AR6 étant attendus en 2022.

  • Le document le plus important, et le seul lu par les dirigeants et les médias, est le « Summary for Policy Makers », une synthèse (d’une quarantaine de pages) des conclusions essentielles, qui est négociée ligne à ligne en Assemblée Générale du GIEC, avec la participation des représentants des gouvernements. C’est donc un document à caractère politique, qui prime sur toutes les autres publications effectuées ultérieurement, lesquelles doivent s’y ajuster. 

… un processus qui donne aux politiques une prééminence dans les conclusions et le  contenu de la communication.

Notons que dans ses rapports successifs, le GIEC fait état de conclusions allant toujours dans le sens d’un alarmisme  croissant, confirmant chaque fois davantage la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique du fait des émissions croissantes de CO2 anthropique, mais sans en apporter, aux dires de ses détracteurs, des preuves convaincantes.

Il faut se souvenir qu’en mettant en avant la condamnation du CO2 anthropique, l’ONU rend responsables du réchauffement climatique en cours les pays développés et les condamne à indemniser le reste du monde. Un enjeu politique fondamental dans la stratégie onusienne visant à transférer massivement des richesses (engagement pris à Copenhague en 2009 de transférer 100 milliards $ par an de 2020 à 2025) vers les pays en développement, stratégie qui nécessite que l’ONU maintienne une peur généralisée (voire artificielle) au sein des populations de la planète pour contraindre les pays riches à payer. Cette stratégie fonctionne parfaitement.

La tache pour imposer la responsabilité du CO2 fut néanmoins très ardue car le GIEC trouva sur sa route des opposants certes minoritaires mais déterminés, notamment des scientifiques ayant souvent une notoriété internationale, qualifiés de « climato-sceptiques » par ce qu’ils  considèrent que le CO2 anthropique n’a qu’un rôle modeste dans le réchauffement climatique, par ce qu’ils mettent en doute l’alarmisme onusien permanent qu’ils jugent très excessif au regard des observations, et par ce qu’ils soutiennent avec des arguments sérieux qu’il faut également aller chercher ailleurs des causes complémentaires audit réchauffement. Une véritable épine dans les pieds du GIEC.

Au lieu d’ouvrir un débat pluraliste avec les scientifiques qui exprimaient des opinions divergentes ou opposées, et contrairement à ses obligations statutaires ( « évaluer sans parti-pris, et de façon méthodique, claire et objective ») le GIEC s’est acharné à les exclure, à les discréditer professionnellement, allant jusqu’à les traiter de « négationnistes », et à œuvrer pour leur couper leurs crédits de recherche et les éliminer du débat scientifique.

Cet ostracisme est toujours pratiqué aujourd’hui par le GIEC. Cela constitue une face noire de son activité, car contraire aux bonnes pratiques scientifiques : on ne trouve aucun climato-sceptique à un poste de responsabilité au sein du GIEC.

Le bannissement définitif du CO2 anthropique fut un long processus qui s’étala sur 23 ans, marqué par plusieurs scandales (Les falsifications de Ben Santer en 1995, la fausse courbe de Mann en 1998, le Climate Gate en 2009, les manipulations de l’information sur l’ampleur du  réchauffement possible en 2001 et sur le potentiel des énergies renouvelables en 2011), autant de scandales dont il sera fait état dans des articles ultérieurs, pour aboutir au finish à l’Accord de Paris, adopté à l’unanimité en 2015 par la communauté internationale. Cet Accord a confirmé le bannissement des énergies fossiles, accusées de provoquer un réchauffement catastrophique de la planète, aux conséquences futures dramatiques. Il a fixé un objectif de neutralité carbone en 2050, conduisant à un abandon rapide des énergies fossiles, afin, selon les dires du GIEC, de maintenir le réchauffement global aussi proche que possible de 1,5 °C et en aucun cas supérieur à 2°C. Des hypothèses qui sont injustifiés scientifiquement selon les climato-sceptiques.

Cet accord unanime est une grande victoire pour l’ONU et en particulier pour le GIEC.

Des interrogations sérieuses

Toutefois, ce beau succès de l’ONU et du GIEC est entaché de sérieux points d’interrogation.

En effet, une série d’auteurs ont enquêté sur les conditions dans lesquelles le GIEC a réussi à faire adopter, « in fine », cette condamnation unanime du CO2 anthropique par la communauté internationale.

Les résultats de leurs enquêtes ont été passés largement sous silence en France, du fait de la domination généralisée de la Pensée Unique onusienne, notamment dans les médias.

Globalement, ces analyses et constats montrent que, sur plusieurs points importants, et contrairement à l’intense propagande déployée en permanence par le GIEC pour accréditer son image d’excellence en matière de science climatique, cette institution se serait largement affranchie «des bonnes pratiques scientifiques », et aurait eu d’autres comportements douteux, voire répréhensibles, afin d’imposer ses thèses à la communauté internationale.

Ajoutons que ce bannissement des énergies fossiles s’accompagnera de dépenses au coût pharamineux, provoquées par le développement des énergies renouvelables, largement subventionnées,  pour un résultat très incertain et de faible efficacité. Nous y reviendrons plus en détail ultérieurement.

L’ONU et le GIEC ont réussi jusqu’à aujourd’hui à étouffer de telles critiques. Elles ont été présentées comme le fait d’une minorité de « climato-sceptiques » aux idées arriérées, fausses et condamnables. Ces opposants sont aussi accusés de retarder, par leur opposition, l’arrêt du recours aux énergies fossiles et donc de contribuer à aggraver la catastrophe climatique à venir. Une très lourde condamnation à leur encontre.

La domination de la Pensée Unique onusienne est devenue si forte, l’alarmisme déployé par l’ONU si puissant que plus personne n’ose aujourd’hui ré-ouvrir ce débat.

Mais puisque nous avons la chance de vivre dans une société démocratique, où la parole est libre, et ou la pluralité des opinions est autorisée et doit être protégée, nous prenons le risque de mettre sur la table les faits et arguments qui nous paraissent devoir être apportés à cet important débat pour le relancer, car la menace  du réchauffement climatique occupe aujourd’hui le devant de la scène et conditionne largement notre futur.

Les prochains articles seront consacrés à exposer les arguments des auteurs qui ont le courage d’exprimer des faits et opinions opposées aux thèses de la Pensée Unique onusienne, afin que nos concitoyens puissent se forger une opinion par eux-mêmes.

A. SUIVRE  – Article n°6.

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