(Article de Charles André initialement publié dans Nice-Provence.info)
Si l’on admet que le réchauffement climatique est d’origine anthropique – ce qui est de moins en moins évident et de plus en plus remis en cause – les écolos obsédés et leurs idiots utiles que sont les gouvernements socialistes auront réussi, en trois décennies, le tour de force de précipiter le phénomène. Notamment les anti-nucléaires dont le puissant lobby, enraciné en Allemagne, a obtenu la fermeture des centrales nucléaires outre-Rhin induisant l’augmentation de la part du charbon dans la production électrique et, par voie de conséquence, l’augmentation d’émissions de gaz à effet de serre dont le très vilain CO2.
Cette décision absurde fut l’aboutissement d’une propagande effrénée tous azimuts prétendant remplacer l’énergie ainsi perdue par des énergies dites propres et « renouvelables », essentiellement le solaire et l’éolien. On sait ce que cela a donné (lire Allemagne : le fiasco de la transition énergétique). Il n’empêche, nos « Khmers verts » n’entendent pas lâcher le morceau : ils ont réussi à faire fermer Fessenheim et comptent bien accrocher au plus vite d’autres centrales à leur tableau de chasse. Peu leur importe que le solaire et l’éolien soient des énergies non pilotables, totalement aléatoires et terriblement plus onéreuses que les centrales nucléaires. La Cour des comptes, qu’on ne saurait soupçonner de parti pris, le rappelait en tirant, enfin, la sonnette d’alarme dans son Rapport de mars 2018 dénonçant le coût faramineux des énergies non renouvelabes (EnR) et leur piètre efficacité.
La Cour formulait entre autres les griefs suivants :
- des objectifs ambitieux difficilement atteignables ;
- un bilan industriel décevant ;
- des charges importantes, durables et mal évaluées ;
- une absence de transparence des engagements budgétaires.
Si l’on considère uniquement les subventions auxquelles l’État s’est engagé par contrats, jusqu’en 2044 (!), auprès des producteurs d’électricité éolienne ou photovoltaïque, on atteint le chiffre astronomique de 121 milliards d’euros. La Cour des comptes souligne que les seuls contrats voltaïques signés avant 2010 pèsent 38,4 milliards d’euros pour ne fournir que… 0,7% de l’électricité française ! Une somme qui permettrait de rénover et prolonger pour au moins 20 ans tous les réacteurs nucléaires en activité… Lesquels fournissent à eux seuls 75% de notre électricité, rappelons-le !
121 milliards pour 2% de la production française d’électricité !
121 milliards dépensés en pure perte pour satisfaire le lobby anti-nucléaire appuyé par les requins du business vert qui se remplissent les poches sur le dos des contribuables. Des contribuables pavloviens qui, non contents de se faire plumer pour du vent, apportent leur bulletin de vote à ces marchands de sornettes que sont les « Kmehr verts ». 121 milliards qui n’auront aucun effet sur l’enrayement du réchauffement climatique !
Car le but recherché d’une « décarbonation » massive est une chimère monstrueuse. On sait que l’Allemagne s’est remise à polluer à grandes émissions de CO2 et de particules fines mais, par effet boule de neige, le passage du nucléaire à l’éolien engendre aussi des dégâts à l’échelle planétaire. En effet, la Chine détient aujourd’hui le monopole dans la fabrication des panneaux voltaïques et elle est en train de s’emparer du marché des éoliennes. Or, l’industrie chinoise puise son énergie essentiellement dans le charbon ! Ainsi, en fournissant l’Europe « vertueuse » en systèmes EnR, la Chine augmente ses émissions de CO2 et de particules.
Pour la planète, c’est la double peine :
Ré-émission en Occident et sur-émission en extrême-Orient ! Quant aux milliards d’argent public injectés dans la fumeuse « transition énergétique », ils n’auront servi qu’à financer ces importations qui ajoutent encore au déséquilibre de notre balance commerciale. Des milliards qui, bien évidemment, n’auront créé aucun emploi en France !
Où est la logique dans tout ça ?
Pour éviter de rejeter du CO2 en excès dans l’atmosphère, un petit pays comme la France qui pèse à peine pour 0,9% dans les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, se détourne d’une énergie bon marché, propre et totalement pilotable pour aller acheter à grands frais du « made in China » et faire fonctionner à plein les centrales à charbon du plus gros pollueur de la planète. Car l’énergie chinoise n’est pas du tout décarbonée. Ainsi, les « Khmers verts » auront réussi le paradoxe de favoriser le réchauffement climatique en prétendant le juguler ! Fallait le faire…
Bravo, donc, aux socialistes et à leurs amis écolos qu’ils traînent dans leur sillage par calculs de basse politique politicienne. Bravo aussi à Macron qui reprend à son compte la doxa réchauffiste pour surfer sur la vague verte qu’il sent porteuse : il nous en a fait une grande « Convention citoyenne ». Tous ensemble, ils auront réussi le tour de force d’accélérer le réchauffement climatique en prétendant le stopper.
Et tout ça sur le dos du contribuable cocu et content… qui en redemande !
Charles ANDRÉ
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »