
La réponse est évidemment non :
Le seuil de toxicité du CO2 pour l’homme se situe vers 10 000 ppm (1%), soit plus de 20 fois la concentration actuelle, et il est probable qu’il n’y a pas assez de carbone sur Terre pour arriver à de telles concentrations, même en brûlant tous les combustibles fossiles, et en transformant tout le calcaire terrestre en ciment.
La concentration atmosphérique actuelle de CO2 est d’environ 420 ppm (ou molécules par million) : elle a augmenté de 50% en un peu plus d’un siècle.
Mais si, au lieu d’augmenter, elle avait diminué d’autant, toute végétation aurait disparu, et la vie, telle que nous la connaissons, se serait éteinte, et c’est bien ce qui a failli nous arriver il y a 250 millions d’années.
L’effet du CO2 est indiscutablement positif : la Terre a verdi de 30% ces 50 dernières années, malgré les déforestations (source NASA) :

Cette augmentation de concentration est une chance pour l’humanité, en cette période d’explosion démographique.
L’optimum pour les plantes se situe aux alentours de 1000 à 2000 ppm : les agriculteurs en rajoutent d’ailleurs massivement dans leurs serres pour accélérer la croissance des plantes.
En fait, la végétation terrestre meurt de faim de CO2.
Pour mémoire, il y a 600 millions d’années, on estime que la concentration se situait aux alentours de 7000 ppm : elle n’a fait quasiment que décroître depuis lors, essentiellement par la calcification des coquillages, et à la formation des falaises de calcaire qui a résulté de leur fossilisation (voir La longue histoire du CO2 : un rescapé provispoire).
Le CO2 est le gaz de la vie : on n’en aura jamais trop sur Terre.