(Adelaîde Motte dans IREF du 6/9/22)
Notre situation énergétique est si dramatique que la France pourrait importer de l’électricité depuis l’Allemagne et ses centrales à charbon cet hiver, alors qu’il y a quelques années encore le pays, pionnier du nucléaire, était un exportateur net d’électricité. La SNCF, qui fait fonctionner ses locomotives à l’électricité, est ainsi enjointe à faire des économies sans pour autant diminuer la circulation de ses trains. Les Français doivent aussi faire leur part : baisser la climatisation ou le chauffage, “être au rendez-vous de la sobriété”. Peut-être que certains Français poussent trop le chauffage ou la climatisation, mais la plupart d’entre eux veille déjà à ne pas trop consommer pour des raisons économiques.
Emmanuel Macron évoque un “plan de sobriété, voire de rationnement”, ce qui inquiète tout le monde, même ceux qui sont plutôt d’accord pour faire quelques efforts. En revanche, pour des raisons idéologiques, l’Etat n’a pas encore fait tout ce que l’on pouvait légitimement attendre de lui.
Ainsi, Emmanuel Macron maintient que la fermeture de Fessenheim était inéluctable et nécessaire. Pourtant, la vénérable centrale venait de passer avec succès la visite de sécurité réglementaire et le matériel, renouvelé par des travaux par ailleurs fort coûteux, y était flambant neuf. Quant à sa proximité avec l’Allemagne, nos voisins d’outre-Rhin n’ont pas l’air si précautionneux lorsqu’il s’agit de rouvrir des centrales à charbon.
Outre l’énergie nucléaire, le gouvernement pourrait se pencher sur le cas du gaz de schiste et autoriser la recherche dans ce domaine. Des solutions à plus long terme que la baisse du radiateur.
Une réponse
Je crois que c’est Coluche qui disait:
“Un technocrate, tu le mets dans le Sahara, au bout de 3 ans, il importe du sable”