La science des législateurs a détrôné la science des ingénieurs.
La jeune Greta Thunberg et l’écologisme politique, dont elle est l’égérie, sont à pied d’œuvre pour créer de nouvelles normes, pour supprimer des libertés et opérer un changement de paradigme.
Il s’agit d’inventer une nouvelle société opposée à la rationalité, basée sur un entreprise de cooptation de ceux qui acceptent des « vérités ».
Il faut, selon cette idéologie, sanctuariser la nature par des mesures conservatrices au détriment des contribuables.
En matière de climat, de biodiversité, les mêmes sophismes sont utilisés pour instrumentaliser la science.
Que ce soit le GIEC ou le Forum de Davos, les grandes institutions mondialistes martèlent le même message : l’homme est un cancer pour la planète.
Face à cet état de fait, Jean-Paul Oury, docteur en histoire des sciences et technologies, jette un pavé dans la mare avec sou ouvrage « Greta a ressuscité Einstein – La science entre les mains d’apprentis dictateurs ».
A l’inverse du catastrophisme ambiant, l’invité de « Politique & Eco » l’affirme sans détour : « les choses vont mieux que nous ne le pensons ». Un message d’espoir pour bien commencer 2023 !
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Voici le deuxième tome de la trilogie des «Greta» de Jean-Paul Oury qui fait suite à Greta a tué Einstein. Dans le premier essai, l’auteur au travers de moult exemples traite de «la science sacrifiée sur l’autel de l’écologisme». Il montre comment une idéologie a dénigré la science prométhéenne (OGM, Nucléaire, Antennes relais/5G, Glyphosate…), pour imposer des pseudosolutions labellisées «made in nature» (Bio, Energies renouvelables, véhicule électrique, homéopathie…) et qui sont en fait le cheval de Troie de la décroissance.
Mais si la science et le progrès technologique ont été décrédibilisés à tort, il faut bien reconnaître que, récemment, le mot «science» n’a jamais été autant entendu dans la bouche des politiques qui l’utilisent désormais à toutes les sauces.
Ainsi, Greta qui s’était fait connaître en appelant à la grève des cours (une attaque contre la transmission du savoir) dans un revirement inattendu, s’est mise tout d’un coup à commander aux politiques «d’écouter la science». Filant la métaphore, Oury s’interroge donc : pourquoi après avoir tué Einstein, Greta a-t-elle décidé de le ressusciter. Dit autrement : S’ils ne veulent plus entendre parler de la science pour «transformer le monde», pourquoi certains politiques de gauche et de droite (et pas seulement des idéologues verts) s’appuient-ils désormais sur elle pour gouverner??
Voici la question à laquelle entreprend de répondre cet ouvrage au travers de cinq études de cas. La science n’est plus ce qu’elle était et l’usage que veut en faire la société semble tout différent. Comment les politiques entendent établir de nouvelles lois – parfois discrétionnaires – en utilisant ce que dit la science sur la catastrophe climatique, l’épidémie de Covid, la 6e extinction, la finitude du monde ou encore l’épidémie de malbouffe…
Au travers de chacun de ces thèmes, l’auteur montre comment les décideurs s’appuient cyniquement sur une vision dévoyée de la science qu’ils instrumentalisent pour établir de nouvelles lois et restreindre nos libertés.
Il met au jour comment la science des ingénieurs se retrouve aux prises avec la science des législateurs… un débat qui oppose désormais deux visions antithétiques de la société et qu’il résume dans une opposition politique entre Grétatistes – les partisans de la décroissance – et Pinkeristes – les partisans d’un progrès mesuré.
Opposition qui soulève une ultime question : où doit s’arrêter la science des ingénieurs et commencer celle des législateurs… Une énigme qui restera en suspens dans l’attente d’un troisième ouvrage qui viendra clore la trilogie.