L’industrie nucléaire russe engrange de considérables recettes à l’exportation et cela ne devrait pas s’arrêter

Transitions & Energies 30/3/23

Si les pays de l’Union Européenne ont réussi, non sans mal, à réduire massivement leur consommation d’hydrocarbures russes, il n’en va pas de même pour l’énergie nucléaire. Rosatom est le numéro un mondial du nucléaire civil et continue d’être un puissant moteur des recettes d’exportation du pays.

Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, Vladimir Poutine faisait le pari qu’imposer des sanctions économiques significatives à son pays ne serait pas une mince affaire. Il avait d’ailleurs déjà commencé à faire monter la pression sur les pays européens en réduisant ses exportations de gaz dès l’automne 2021. Pour parvenir à sanctionner l’économie russe et lui infliger quelques dommages, les pays européens ont dû accepter de voir leurs factures de gaz, d’électricité et dans une moindre mesure de pétrole s’envoler.

L’Union européenne (EU) a tout de même réussi à le faire notamment parce qu’elle a réduit sa consommation d’énergie et bénéficié cet hiver d’une météorologie très clémente. Dans le même temps, la Russie est parvenue à échapper à la majeure partie des dommages économiques que lui promettait les pays occidentaux. Et cela même si l’AIE (Agence internationale de l’énergie) affirme, par la voix de son directeur général exécutif, Fatih Birol, que

«la Russie a perdu la bataille de l’énergie. Les revenus des exportations de pétrole et de gaz de la Russie ont diminué de 40% sur un an, depuis le début de l’invasion». Il ajoute que «ce n’est que le début. Les champs pétroliers et gaziers russes sont matures et géologiquement complexes. Ils ont besoin du soutien technologique de sociétés internationales de services et d’équipements, par exemple pour maintenir la pression à un certain niveau pour l’extraction. Or, celles-ci ont quitté la Russie. Ces champs, puisqu’ils ne recevront pas le soutien technologique nécessaire, vont décliner à moyen terme».

Rosatom, numéro un mondial du nucléaire civil

Mais l’importance de l’industrie énergétique russe est loin d’appartenir au passé, parce que Moscou a réussi à vendre son gaz et surtout son pétrole à d’autres clients dans le monde que les Européens, et parce que dans d’autres domaines comme celui de l’énergie nucléaire, il est encore plus difficile de se passer de l’approvisionnement russe. Notamment, parce que …

 

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