Réchauffement climatique : les prédictions délirantes d’Al Gore

(Nicolas Lecaussin dans IREF du 9/4/23)

Tout le monde connaît Al Gore, l’ancien vice-président de Bill Clinton et candidat malheureux aux élections présidentielles de 2000 face à George W. Bush. Après cet échec, il se consacra au militantisme écologique et réalisa un documentaire sur le réchauffement climatique intitulé Une vérité qui dérange, qui eut beaucoup de succès dans le monde entier.

En 2007, il obtint le prix Nobel de la paix pour son « activité en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique ».

Le film n’a été contesté que du bout des lèvres, tant son impact a été fort lors de sa sortie et ceux qui ont eu le courage de le faire ont rapidement été mis au pilori. Presque 17 ans après, il est plus facile, selon le Capital Research Center, de pointer les nombreuses prédictions qui se sont révélées complètement fausses.

Selon Gore, « Dans la décennie (c’est-à-dire entre 2006 et 2016), il n’y aura plus de neige sur les sommets (5895 m) du Kilimandjaro ». Or, en novembre 2022, Snow-forecast.com a signalé qu’une moyenne de 2.3 m de neige couvrait les altitudes moyennes du Kilimandjaro, et qu’il y en avait encore plus de 22 cm même en juillet et août. Sur les plus hauts sommets, la moyenne est de 4.3 m en novembre et décembre.

Dans le même film, Gore a aussi voulu marquer les esprits avec les conséquences dramatiques d’une augmentation de plus de 6 mètres du niveau de la mer. Un  montage vidéo montrait Manhattan, la majeure partie de la Floride, Pékin, Shanghai et de nombreuses autres régions submergés par les vagues. Glaçant mais… hautement farfelu. Au rythme actuel d’augmentation du niveau de la mer, il faudra… 1 800 ans pour que l’océan monte de 6 mètres. D’ici là, l’humanité aura largement le temps de disparaître pour d’autres raisons ; ou au contraire, de trouver les moyens de contrer même des phénomènes de grande ampleur pour les rendre quasi inoffensifs. D’innover, de s’adapter, comme elle l’a toujours fait, à la barbe de tous les prophètes de malheur du monde.

Ce n’est pas le Nobel de la paix qu’Al Gore aurait mérité, mais celui de la science-fiction.

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2 réponses

  1. Une information à faire passer
    Revenons à Al Gore, et à son film. Un tribunal du Royaume Uni vient de statuer sur la valeur scientifique de cette pellicule dans une affaire qui fait honneur, quelque part, aux institutions britanniques.

    Le gouvernement avait décidé de demander aux écoles la projection du film d’Al Gore à tous les élèves du système scolaire. Or, un parent a décidé d’attaquer cette décision au motif qu’elle portait atteinte à l’obligation légale de l’enseignement de ne pas participer à des tentatives d’endoctrinement (curieusement, de telles dispositions n’existent pas en France). La présentation du film de Gore ne pouvait, selon ce père, s’apparenter à de l’information, mais à de la propagande, et ne pouvait être présenté aux élèves que précédé d’un avertissement sur son caractère “one sided” et conjointement avec des points de vue opposés. (merci à Bafweb pour la traduction du jugement)

    Le juge a donné raison au père, au motif que:
    “Pour pouvoir diffuser ce film, (la cour décide que) le Gouvernement doit modifier le guide de diffusion aux enseignants (“Guidance Notes to Teachers”) pour mettre en évidence que : 1/ le film est une oeuvre politique qui ne montre qu’un seul point de vue 2/ si les enseignants présentent le film sans le signaler clairement, ils peuvent se trouver en violation de la section 406 de l’ Education Act 199 et coupables d’ endoctrinement politique. 3/ Onze inexactitudes doivent être en particulier portées à l’attention des enfants des écoles”
    Ces onze inexactitudes révélés par les débats qui ont eu lieu lors du jugement portent sur des affirmations infondées d’Al Gore, qui réduisent singulièrement la valeur scientifique de son “travail”.
    Les inexactitudes sont :

    • Le film prétend que la fonte des neiges au Mont Kilimandjaro est une preuve du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a été forcé de reconnaître que cela n’était pas correct.

    • Le film suggère que les données (“evidence”) des calottes glaciaires (“ice cores”) prouvent que l’augmentation du CO2 entrainait une hausse des températures sur 650 000 ans. La Cour considère (“found”) que le film est trompeur (“misleading”) : sur cette période l’augmentation du CO2 était en retard de la hausse des températures de 800 à 2000 ans.

    • Le film utilise des images à forte teneur émotionnelles (“emotive”) de l’ouragan Katrina et suggère que le réchauffement climatique en est la cause. L’expert du Gouvernement a dû accepter que cela n’était “pas possible” d’attribuer des évènements uniques en leur genre (“one-off”) au réchauffement climatique.

    • Le film montre l’assèchement du Lac Tchad et prétend que cela est une conséquence du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a dû accepter que cela n’était pas le cas.

    • Le film prétend qu’une étude montre que des ours polaires se sont noyés à cause de la fonte des glaces arctiques. Il s’est révélé que Mr. Gore a mal lu (“misread”) l’étude ; en réalité quatre ours polaires se sont noyés et cela était dû à un orage particulièrement violent.

    • Le film annonce (“threatens”) que le réchauffement climatique pourrait stopper le Gulf Stream et renvoyer l’Europe à l’âge de glace. Les preuves du plaignant (the Claimant’s evidence) montrent que cela est une impossibilité scientifique.

    • Le film accuse le réchauffement climatique d’être à l’origine de la disparition d’espèces, dont le blanchissement (“bleaching) des récifs coraliens. Le Gouvernement n’a pu trouver de preuves pour corroborer cette affirmation.

    • Le film suggère que la calotte de glace du Groenland pourrait fondre et entraîner une hausse alarmante du niveau des mers. Les preuves montrent que le Groenland ne pourrait fondre avant des millénaires.

    • Le film suggère que la calotte antarctique est en train de fondre. Les preuves montrent que leur volume augmente.

    • Le film suggère que les mers pourraient augmenter de 7 mètres, entrainant le déplacement de millions de personnes. En réalité les preuves montrent que la hausse prévue du niveau des mers est de 40 cm sur les cent prochaines années et qu’il n’y a pas de menace d’un déplacement massif de population.

    • Le film prétend que la hausse du niveau des mers a causé l’évacuation de certaines îles du Pacifique en direction de la Nouvelle Zélande. Le Gouvernement n’a pas été en mesure de corroborer cela, et la Cour a noté que cela ressemblait à une fausse affirmation.
    Le tribunal statue on ne peut plus clairement que de nombreuses affirmations clé d’Al Gore ne sont que des affirmations péremptoires dénuées de fondement scientifique.

    1. Ce qu’il y a de surprenant c’est que pour de telles évidentes fausses affirmations il a fallu l’intervention de juges pour remplacer les médias dans leurs rôles d’informations neutres. En dehors des médias, les associations diverses qui vivent de nos impôts et les organisations officielles dont le rôle est de veiller au bon fonctionnement de notre démocratie et donc de s’assurer que seules les bonnes informations circulent, se sont bien gardées d’intervenir. Le summum de la bêtise a été atteint par notre assemblée nationale qui avait invité une adolescente à venir exprimer qu’elle sentait le CO2!

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