Nous republions ici le début d’un article de Transitions et Energies du 28/4/23
C’est un raisonnement qu’il devient difficile de tenir dans un monde devenu manichéen et qui refuse la complexité. Il y a le mal, les énergies fossiles, et le bien, les sources d’énergies bas carbone. Il faut abandonner le plus rapidement possible les premières et passer aux secondes. Mais il est impossible de le faire sans continuer à utiliser pendant des années et même des décennies les carburants fossiles. Détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle sur des bases technologiques et économiques pérennes ne nous mènera nulle part. Il faut concilier trois exigences contradictoires : assurer la sécurité et l’abondance de l’approvisionnement énergétique, à des prix acceptables socialement tout en investissement massivement dans des solutions bas carbone.
Tout d’abord, détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle est le meilleur moyen de ne plus pouvoir avancer. C’est un paradoxe, mais construire les équipements et les moyens de la transition nécessite des carburants fossiles et pour encore plusieurs décennies.
Créer des pénuries et des envolées de prix du pétrole et du gaz ne va pas faire basculer plus rapidement vers des sources d’énergie bas carbone pour la simple et bonne raison que les moyens de substitution à grande échelle n’existent pas encore sauf dans le domaine de la production électrique qui représente moins d’un quart de la consommation totale d’énergie.
Des exigences contradictoires
L’autre sérieux problème consiste à concilier la transition et la sécurité énergétique dont on peut mesurer aujourd’hui le caractère essentiel après l’avoir longtemps sous-estimé voire nié. Si cela aboutit à remettre en service des centrales à charbon, comme l’an dernier dans de nombreux pays européens, la contradiction saute aux yeux… Tout comme une dépendance devenue bien trop dangereuse.
En 2021, le gaz russe représentait 42% des importations de l’Union Européenne (EU) qui dépendait de la Chine pour 64% de ses importations d’éoliennes, pour 89% de ses importations de panneaux solaires et pour 43% de ses importations de véhicules électriques.
Mais il faut bien distinguer deux natures très différentes d’importations. Celles qui concernent les équipements et celles qui concernent les consommations quotidiennes. Les premières ont un impact sur le développement et la capacité …
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Une réponse
Oui, bien sûr, couper la branche sur laquelle on est assis n’est pas prudent!
Mais le changement proposé n’a aucune chance d’apporter un contrôle du climat car il n’agit pas sur les causes véritables.
Les températures évoluent, d’une part, pour des raisons naturelles et tous les changements énergétiques proposés n’ont aucune influence sur ces causes et d’autre part elles évoluent à cause de nos consommations d’énergie croissantes qui réchauffent l’atmosphère quelle que soit l’énergie considérée. Les efforts proposés sont donc inutiles. C’est la convection naturelle qui nous permettra d’évacuer les calories produites par les activités humaines grâce aux caloducs que sont les courants de convection ascendant qui provoquent la condensation de l’eau en altitude et qui évacuent ces calories de la chaleur latente sous forme de rayonnements vers le cosmos. De plus les prévisions de croissance démographiques nous sont favorables car on attend des réductions de la population mondiale. La Chine a déjà commencé à réduire sa population, l’Inde va suivre.