Beaucoup de scientifiques prétendent que, bien que la concentration de CO2 ait augmenté de 150 ppm, soit 50%, l’homme n’est responsable que de 5% d’augmentation.
Ils s’appuient sur le fait que la proportion de CO2 anthropique dans l’atmosphère est de l’ordre de 5% ; et il est effectivement assez facile de le vérifier en comparant les compositions isotopiques de carbone constitutif du CO2 naturel, du CO2 fossile, et du CO2 atmosphérique.
… et indépendamment de cette comparaison, c’est le résultat d’un simple calcul mathématique d’évolution du stock en fonction du flux :
En effet, 20% du CO2 atmosphérique est échangé chaque année avec les océans et la végétation : ainsi, tous les ans, 20% du CO2 anthropique de l’atmosphère est remplacé par du CO2 naturel, appauvrissant ainsi le CO2 atmosphérique en CO2 anthropique … jusqu’à ce qu’un équilibre s’établisse, aux alentours de 5% de CO2 anthropique dans l’atmosphère.
Ce calcul est à la portée (théorique) de n’importe quel économiste digne de ce nom.
Néanmoins, si on raisonne en quantité, le CO2 anthropique n’a pas disparu ; il a simplement été remplacé, et on ne peut donc pas en déduire que ce n’est pas le CO2 anthropique qui est responsable de l’augmentation de 50% de la concentration atmosphérique : les deux valeurs 5% (de CO2 anthropique résiduel dans l’atmosphère) et 50% (d’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2) ne sont pas incompatibles du point de vue de la responsabilité.
L’homme n’est sans doute pas simplement responsable de ces 5% de CO2 résiduel ; il peut aussi l’être des 50% d’augmentation de la concentration de CO2.
Attention aux raisonnements trop simplistes !
9 réponses
La remarque est pertinente et des précautions argumentaires doivent être effectivement prises. Ceci étant, quelle que soit la part de la responsabilité de l’homme du passage de 270 ppm dans les années 60 aux 420 ppm actuelles, il apparaît qu’un passage à 800 ppm par exemple n’aurait qu’une incidence à peine mesurable sur l’effet de serre et qu’en tout état de cause la responsabilité de l’homme à court ou moyen terme reste donc marginale. Car le CO2 n’a qu’une part très faible dans l’effet de serre, loin derrière H2O, O3, CH4…La bonne question à se poser serait plutôt de savoir si l’homme a une responsabilité dans la concentration des gaz précités…
Je ne vois pas la pertinence de cette affirmation gratuite de M Moranne: 5% de CO2 fossile est compatible avec la croissance de + 50 % du CO2 atmosphérique. Sous entendu le 5% pourrait expliquer ce + 50%. Ca manque d’une démonstration, ou d’un début d’hypothèse d’explication du lien imaginé. Et la conclusion, méfiance des raisonnements simplistes, n’est pas plus pertinente.
Le bons sens élémentaire voudrait que 5% n’explique pas le + 50%, que 45% n’est donc pas anthropique, que la croissance du CO2 atmosphérique n’a rien à voir avec le CO2 anthropique qui ne fait que passer dans l’atmosphère avant de retourner dans l’océan.
Il n’y a pas de sous-entendu.
Ce qui importe dans les raisonnements du GIEC, c’est la quantité de CO2, et non pas son origine.
Ce que j’ « affirme » (mais je peux le démontrer), c’est simplement que 5% de CO2 résiduel d’origine anthropique est compatible avec une responsabilité de l’augmentation quantitative de 50% de la concentration.
Et ce sont ces 50% qui sont en cause dans le raisonnement du GIEC.
Et donc, démontrer que le CO2 anthropique résiduel ne constitue que 5% ne sert à rien si on veut contredire le GIEC.
Simple question:
La concentration en CO2 est-elle uniforme dans toute l’atmosphère?
Ensuite, quelle serait la forme de la fonction T(s) =f( Cc) dans laquelle T(s) représente la température de la basse atmosphère mesurée au sol (méthodologie à expliciter pour déboucher sur une valeur moyenne annuelle) et Cc qui représente la concentration en carbone supposée constante à un instant t partout dans l’atmosphère?
Oui, la concentration est à peu près uniforme dans toute l’atmosphère.
Il est assez facile de calculer un plafond de la sensibilité climatique au CO2 : rien qu’avec la compensation par l’évaporation (+7% par °C), elle est inférieure à 0,25°C (pour un doublement) : voir https://laphysiqueduclimat.fr/wp-content/uploads/2022/12/Physique-du-climat_G1.pdf chapitre 10.
J’ai toujours cru (mais je devais avoir tort) que l’entropie d’un système isolé ne pouvait qu’augmenter et que les échanges de chaleur se faisaient chaud vers le froid. La loi de Stefan-Boltzmann se vérifie expérimentalement.
Le papier qui suit n’est pas exempt du simple bon sens.
https://reseauinternational.net/transition-energetique-gaz-a-effet-de-serre-taxe-carbone-une-soupe-pseudo-scientifique-mensongere/
Le papier en question renferme des choses vraies et d’autres fausses :
En particulier, la basse atmosphère n’est pas réchauffée par le Gradient Thermique Gravitationnel, mais par la surface du sol, par convection.
Ce n’est pas l’air qui réchauffe les océans, mais le contraire.
Et ce qui réchauffe la surface du sol, c’est simplement le déséquilibre radiatif entre reçu (environ 160 W/m2) et renvoyé (environ 40 à 50 W/m2 par la fenêtre atmosphérique), … jusqu’à ce que la température soit suffisante pour que l’évaporation soit suffisante (chaleur latente : +7% par°C) pour compenser(avec la convection) ce déséquilibre.
… et le Gradient Thermique prend son origine au sol, et non pas à une altitude arbitraire : ce n’est pas lui qui réchauffe le sol ; c’est le contraire.
Toute la discussion entre les différents intervenants provient du fait que le GIEC affirme que le cycle du CO2 d’origine humaine est différent de celui du CO2 naturel ce qui lui permet d’affirmer que la variation des ppm de CO2 dans l’atmosphère est provoquée par l’Homme. Le cycle du CO2 humain étant en fait le même il n’en reste que 6% dans l’atmosphère le reste est, comme tous les CO2 d’autres origines, dans les puits, océans, coraux, calcaires. etc.
Le 6% ne fait que prouver que le cycle du CO2 humain est le même que le CO2 naturel.
CQFD