Pourquoi il faudra installer des centaines de milliers d’éoliennes dans le monde

Les renouvelables intermittents et aléatoires, éolien et solaire, sont devenus la réponse facile à toutes les interrogations sur la stratégie à mener pour réussir la transition énergétique. Des technologies bas carbone qui sont nécessaires, se développent très rapidement depuis plusieurs années à l’échelle planétaire, mais présentent aussi, comme toutes les sources d’énergie sans exception, de sérieux inconvénients. Il faut bien les mesurer.

Elles occupent des surfaces importantes car leur production est peu intensive par rapport aux centrales thermiques, hydroélectriques et nucléaire.

Elles nécessitent de ce fait à puissance égale des quantités beaucoup plus importantes de matériaux, matières premières et énergies fossiles pour fabriquer les équipements, les transporter, les installer et les entretenir. Cela explique aussi pourquoi il faut en installer un nombre important.

Pour remplacer un réacteur nucléaire de 900 MW, les plus petits en France, il faut 720 éoliennes terrestres de 3MW ou 195 éoliennes marines de 6MW.

Et selon les deux principaux promoteurs mondiaux de l’éolien, l’IRENA (International Renewable Energy Agency) et le World Wind Energy Council (GWEC), le monde aura besoin d’ici 2050 de 200.000 éoliennes marines produisant 2.000 gigawatts (GW). Pour donner un ordre d’idée, à la fin de l’année dernière, 63 GW de capacité éolienne en mer étaient installés dans le monde…

Les renouvelables, essentiellement éolien et solaire, sont devenus une sorte de recette miracle de la transition énergétique. A en croire nombre d’institutions internationales de la Commission européenne à l’ONU en passant par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la quasi-totalité des ONG environnementales et de nombreux gouvernements, il suffirait d’investir massivement dans les parcs éoliens, terrestres et maritimes, et dans les centrales photovoltaïques pour décarboner nos économies grâce à de l’électricité verte.

Une source d’énergie peu intensive

Si ses sources d’énergie électrique ont des qualités certaines, dont celles d’être bas carbone, surtout l’éolien. Si elles sont nécessaires, utiles et se développent rapidement depuis plusieurs années à l’échelle planétaire, elles présentent aussi de nombreux inconvénients, comme toutes les sources d’énergies existantes. Et il faut bien les mesurer et les comprendre. On peut citer pêle-mêle : la nécessité d’occuper des surfaces importantes car leur production est relativement peu intensive par rapport aux centrales thermiques, hydroélectriques et nucléaire, et contraigne de ce fait, à production équivalente, à utiliser des quantités beaucoup plus importantes de matériaux, matières premières et énergies fossiles pour fabriquer les équipements, les transporter, les installer et les entretenir.

Une éolienne ce sont des centaines de tonnes de béton et d’acier. La fabrication des panneaux photovoltaïques demande des quantités importantes de terres rares et métaux dits stratégiques et consomme beaucoup d’électricité, provenant en Chine, où sont produits 80% des panneaux, de centrales à charbon…

Il y a aussi et surtout le problème du caractère intermittent et aléatoire de la production éolienne et solaire. Elles ne produisent pas en fonction des besoins mais des conditions météorologiques (vent et ensoleillement) et il est difficile d’anticiper leur niveau de production.

Article réservé aux abonnés

Déjà abonné ? Se connecter


Pour poursuivre la lecture de cet article

Abonnez-vous dès maintenant à Transitions Energies

> JE M’ABONNE

Nos articles sont généralement publiés sous licence Creative Commons CC BY-NC-SA

Ils peuvent être reproduits sous la même licence, en en précisant la source, et à des fins non commerciales.

Une réponse

  1. Cette source d’énergie est non seulement peu productrice d’électricité, non seulement ne sert qu’à enrichir ses promoteurs, mais de plus elles ne possède pas les qualités que ses défenseurs lui prêtent!
    Les études qui démontrent que les champs d’éoliennes ont de l’influence sur les vents, les taux d’humidités, les températures locales et lointaines se multiplient.
    Les éolienne ne sont pas neutres pour le climat et, comme toute énergie de quelque source que ce soit elles participent aux élévations de température. Les conséquences sur la couche limite atmosphérique font l’objet d’attentions grâce à la prise de conscience de la nécessité de multiplier les études dans ce domaine.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés avant d’être publiés, restez courtois.

Derniers commentaires :

Formulaire de contact

Recevoir la Newsletter hebdomadaire